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Chapitre III: Vers le ciel

 
 

Saint  Charbel
Selon ses contemporains

Père Hanna Skandar
Traduction
, frère Simon Rizk

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 Introduction
 
 Chp.I :Début du voyage
 Chp.II: les efforts de la vie
 Chp.III: Vers le ciel
 
 Conclusion
 
 "Paroles de Saint Charbel"
 
  Les témoins
 
 
 
Le Crucifiement

A: Il porta nos souffrances [1241] (Mt 8,17)

1- La guérison du frère Boutros Jawad de Mechmech

"Je souffrais d’un mal à la poitrine et à l’estomac depuis plus de deux ans, ce qui m’a causé des difficultés respiratoires, semblables à celles de l’asthme, au point où je perdais haleine pendant que je récitais l’Angelus; je me suis appliqué aux traitements des médecins, mais sans résultat; je me sentais fatigué jour et nuit jusqu’à ce que Père Charbel m’ait béni; immédiatement, j’ai guéri pour ne plus rien sentir par la suite, à savoir que je travaillais durement, et je ne cesse, à mes soixante ans, de poursuivre mon travail manuel pénible"[1242].

 

2- Il sauva une fille de la mort

"Tandis que ma sœur arrachait l’herbe du haut d’une pente rocheuse, appelée pente de l’église (à Ehmej), elle fit un faux pas et tomba du sommet d’un rocher à une hauteur d’une vingtaine de mètres environ, puis se heurter à la terre évanouie, sans mouvements, muette, son corps couvert de meurtrissures, visage sillonné de blessures, froid et jaunâtre, pouls stagnant. Les habitants du village l’étendirent sur une paillasse et la portèrent à la maison, croyant qu’elle était déjà morte; quand j’appris l’accident, je me précipitai très perturbé à l’ermitage où je fis part de notre malheur à Père Charbel, le priant d’intercéder Dieu pour elle et me donner de l’eau bénite; me voyant ainsi agité, il me dit: "ta sœur est toujours vivante et elle guérira; prends cette eau bénite et asperge-là" de retour à la maison, je la trouvai toujours évanouie et les gens s’agitaient autour d’elle et pleuraient. Je l’aspergeai de l’eau bénite, son corps reprit sa chaleur, elle ouvrit ses yeux et parla. Deux jours après elle quitta sa couche complètement remise"[1243].

 

3- La guérison d’un muet (Mc 7,32-37)

"J’ai un frère, appellé Assaad Hanna Salem, qui fut atteint soudain d’une maladie, suite à laquelle il perdit parole pendant deux mois; mes parents m’envoyèrent une lettre au couvent de Annaya; alors le supérieur m’autorisa d’aller le visiter; dans mon village, Qartaba, les habitants ont cru qu’il était devenu fou, et me conseillèrent de l’amener au couvent de Kozhaya où on exorcisait les hantés; je conduisis mon frère à l’ermitage, sollicitant Père Charbel de prier sur sa tête, le priant de me dire après s’il était apte à la guérison ou non; il me répondit: "entrez-le à l’église". Je le fis agenouiller sur un gradin du chœur et Père Charbel arriva l’évangile à la main, étole au cou, mit de l’eau bénite dans sa paume et y ajouta quelques ossements des martyrs en poudre, fit boire mon frère, en me disant: "n’aie pas peur il guérira". Puis nous nous dirigeâmes vers notre village: moi-même, Saba Tannous Moussa et mon frère muet; après dix minutes de marche, mon frère cria à haute voix m’appelant: "mon frère"; puis à une distance de nous, des moines se dirigeaient vers l’ermitage, il commença à les appeler: "Ō frère Boutros de Maïfouq, Ō, frère…". Ainsi, il a passé toute la journée chantant et jubilant jusqu’à notre arrivée chez nous à Qartaba"[1244].

 

4- Un autre muet

"Mon fils est moine au couvent de Maïfouq, appellé Tannous, plus tard il prit le nom de Boutros quand il entre dans l’Ordre; muet de naissance jusqu’à 8 ans; il entendait bien; nous étions chagrinés à cause de son mutisme; un jour je l’emmenai à l’ermitage des Saints Pierre et Paul, demandant à Père Charbel de prier pour lui, à partir de ce temps-là, l’enfant commença à parler progressivement et le voilà maintenant, il parle comme tout le monde"[1245].

5- Le fou de Ehmej

"J’habitais avec un homme de Ehmej du nom de Jibraël Youssef Saba qui fut atteint de folie après son mariage d’une fille du village sus-mentionné, malgré l’objection des parents de la fille; il déchirait ses habits, proférant des injures, parcourant les champs tout nu. Un jour qu’il était à une distance de moi, je l’ai vu tout nu, ayant à la main un revolver qu’il visa sur sa poitrine; la balle s’élança sans l’atteindre; je me suis précipité derrière lui jusqu’à sa maison où je le trouvai en train de casser les grains du chapelet de son épouse, en l’injuriant; comme je suis son témoin de mariage, j’ai conseillé les siens de le prendre chez Père Charbel; lesquels parents pensaient l’amener à la grotte Saint Antoine de Kozhaya; selon l’habitude en ce temps-là on y prenait les fous pour les guérir; en effet ses relatifs ont amené Jibraël tout nu à l’ermitage; devant l’église, il refusa d’entrer; en vain avons-nous essayé de l’introduire; l’un des ermites Père Libaos l’ordonna, mais il bouda; j’ai fait part à Père Charbel du cas de l’homme; il est sorti et l’ordonna en disant: "entre à l’église". Il obtempéra sans la moindre opposition, et s’est assis inconvenablement; l’ermite lui dit: "mets-toi à genoux". Il s’agenouilla les bras croisés comme un ange; alors l’ermite lut l’évangile et pria sur sa tête; il guérit tout de suite; les larmes aux yeux, Jibraël regarda ses parents et leur dit: "donnez-moi mes habits". Il sortit de l’église bien remis et sage. A l’heure actuelle il est en Amérique"[1246].

 

6- Il a sauvé des enfants de la mort

"Ma mère m’a raconté que mon père, Nouha, est allé une fois chez son frère, Père Charbel à l’ermitage de Annaya; l’ermite lui donna une amulette de Saint Antoine pour la suspendre au cou. Mais son cousin Ibrahim Hanna Ibrahim de Bqaakafra avait pris part du cadeau de l’ermite, l’a demandé à mon père pour suspendre l’amulette au cou de son fils Nehemtallah; c’est que cet homme éprouvé par la mort de trois garçons qui mouraient un an après leur naissance; toujours inquiet d’une éventuelle mort de son fils Nehemtallah, il lui a suspendu l’amulette au cou. L’enfant a survécu et il est en Amérique; Ibrahim a gardé l’amulette qu’il passait d’un enfant à l’autre et tous ont été sauvés"[1247].

 

7- Ton fils est vivant (Jn 4,50)

"Gerges Boutros, muletier du couvent, décédé plus tard, m’a raconté que son cousin Youssef Antoun Jibraël de Kfar Baal, s’alitait d’une fièvre depuis vingt jours perdant connaissance. Boutros, sus-mentionné s’est dépêché auprès du Père Charbel pour lui demander de l’eau bénite et de prier pour le malade; avant de parler avec l’ermite, ce dernier qui était près de la porte lui dit: "dès que tu retourneras à la maison, tu trouveras ton parent malade bien portant, ayant repris connaissance et assis dans sa couche". Et ainsi fut-ce fait; le muletier s’étonna comment Père Charbel a su que le but de sa visite était la guérison du malade"[1248].

 

8- Son fils est bien portant

"Je me rappelle d’un fait dont j’ai  été témoin oculaire: Maron Abi Ramia de Tourzaya, est venu chez Père Charbel à l’ermitage pour lui demander de l’eau bénite, et de prier pour son fils qui était très malade et en perte de connaissance; après avoir vu l’ermite, il rebroussa le chemin; le voyant aussi hâtif, affligé et inquiet, il a eu pitié de lui, et dit[1249]: "appelle-le et dis-lui d’aller lentement, car son fils est bien portant". Lorsque l’homme arriva chez lui, il trouva son fils remis et bien portant, après que le médecin traitant, Wakim Beik de Jbeil, eut perdi tout son espoir de guérison"[1250].

9- Une stérile enfante (Mc 7,24-30)

"Je suis allé à l’ermitage de Annaya, trois mois avant le décès du Père Charbel, ayant l’espoir que mon épouse enfantera après cette visite par l’intercession du Père Charbel; avant de retourner, Père Makarios me livra de la part de l’ermite une bénédiction. Quatre mois après sa femme se trouva enceinte. Elle a accouché une fille, suivie de trois autres puis d’un garçon"[1251].

 

10- La guérison d’une fille de Ouwaïni (Mc 7,24-30)

"Quand je me suis retiré du service du Père Élias, je suis retourné au monde. Ma femme mit au monde une fille qui eut des complications à la bile, l’empêchant de téter. Quand Père Charbel a récité des prières sur sa tête, elle guérit et reprit l’allaitement"[1252].

11- Qui me toucha? (Mc 5,30)

"Je me rappelle que Marianne, veuve de Mikhaël Nehme de Ehmej, souffrait d’une hémorragie depuis plus de trois mois; les médecins: Najib Beik Al-Khoury de Ehmej, Wakim Nakhlé de Jbeil et Gergi Baz de Jbeil, l’ont-ils soumise à des traitements; alors elle me donna un rial turc, me recommanda d’aller chez Père Charbel pour le lui donner et de lui apporter une ceinture bénite par lui. Il me donna une écharpe qui était placée sur l’image N.D du rosaire, en me disant qu’elle s’en ceinture et qu’elle guérirait; quant au rial, il ne l’a pas pris, disant: "dépose-le sur l’autel en attendant que Père Makarios arrive pour le prendre".  J’ai attendu le retour du Père susdit et je le lui ai livré. La femme s’est ceinturée de l’écharpe, elle a été tout de suite guérie"[1253].

  

12- Son frère l’aîné[1254]

"Personnellement, je n’ai pas connu l’oncle germain de ma mère, le Père Charbel, car il ne venait pas au village du temps où il était moine au couvent et plus tard ermite, et moi, je n’ai jamais été chez lui; mais étant orpheline, mon grand-père Hanna Zaarour, frère de l’ermite, m’a prise chez lui pour se charger de moi; ainsi l’entendais-je parler de lui: à l’occasion du carnaval, mon grand-père se rappelait de lui, et il disait en pleurant: "nous mangeons de la viande, mais mon pauvre frère, n’en mange jamais". En été, il répétait avec émotion: "nous mangeons du raisin, alors que mon frère qui s’occupe d’une vigne dont les raisins remplissent des grands sacs n’en mange pas du tout". Aussi nous disait-il: "au couvent, il vivait une vie de misère; il mangeait du reste du mets des moines et les miettes du pain". Parfois mon grand-père lui rendait visite, lui apportant de l’argent pour dire des messes à l’intention du repos de l’âme de leur père et mère, alors il répondait: "mon frère, donne l’argent au supérieur" sans le toucher de sa main"[1255].

"Il ajouta: "mon grand-père Hanna pensait toujours à son frère, Père Charbel; une fois, nous nous sommes assis pour manger de la viande; en regardant le mets, il a pleuré, en disant: comment puis-je manger de la viande alors que le moine[1256] n’en goutte pas? Ceci dit, il a refusé d’en prendre une seule bouchée. Dans sa vieillesse, assez souvent, il pleurait, en disant: "je ne puis plus aller chez mon frère, Père Charbel. 

"Il continua à parler en disant que son grand-père, Hanna était sur le point de mourir et que les parents se sont rassemblés autour de lui, il les regarda et dit: "je suis malade et je vais mourir en vous voyant tous à mes côtés, ce qui me console, mais lorsque le moine mourira qui va être à son chevet?" Nous lui avons répondu: "l’adoré ne laissera pas son adorateur"[1257], "il rendit l’âme le jour de la conversion de Saint Paul, onze mois avant le décès de Père Charbel"[1258], "et fut enterré à côté de l’église Saint Saba à Bqaakafra"[1259].

 

B: Sa dernière messe

1- Une maladie subite

"Un dimanche je suis allé avec un groupe de personnes pour participer à l’eucharistie dans l’ermitage des Saints Pierre et Paul, du couvent de Saint Maron-Annaya; Père Charbel commença la messe; mais dès qu’il eut terminé les paroles de la consécration qu’une maladie subite l’attaqua; Père Makarios, son compagnon, se dépêcha, lui enleva l’habit de la messe, l’aida à s’agenouiller à l’église"[1260]; "il se remit et continua; à peine a-t-il levé le Saint Sacrement qu’il se raidit; son compagnon remarqua que Père Charbel prolongea le temps inhabituellement, s’avança vers lui, le trouva en pleines douleurs; il lui retira l’hostie doucement de sa main, la déposa sur la patène, et assisté du Père Boutros servant à l’ermitage, le fit asseoir sur une chaise près de l’autel; une demi-heure après la crise passa et il termina l’offrande divine"[1261] "malgré sa maladie"[1262].

 

2- Ne partez pas

"Le Dimanche suivant, je suis revenue avec quelques femmes pour la messe à l’ermitage; lorsque nous sommes entrées à l’église, nous avons trouvé Père Charbel prosterné en train de prier; à notre demande, un homme se renseigna sur l’heure de la messe, parce qu’il faisait très froid et nous ne pouvions pas attendre longtemps; il nous dit: "ne partez pas, c’est Père Charbel qui va célébrer la messe bientôt".  Peu après, l’ermite porta l’habit de la messe et commença; avant les Paroles de consécration, les mêmes symptômes recommencèrent; on lui enleva l’habit de la messe et demeura à l’église. Nous nous préparâmes pour rentrer chez nous, mais le Père Makarios nous arrêta, disant: "ne partez pas car Père Charbel se repose à la suite d’un dérèglement au cœur et reprendra sa messe", puis l’ermite se releva et reprit l’Office divin"[1263].

 

3- Qu’il est beau cet enfant!

"Après les Paroles de consécration"[1264], "Rachelle[1265], fillette de Youssef Saba, vit un beau garçon remplacer l’hostie levée entre les mains de l’ermite, cria en s’adressant à sa tante: "regarde ma tante qu’il est beau ce garçon!". Sa tante la fit taire, lui fermant la bouche par sa main, pour ne pas faire du bruit et troubler les ermites"[1266]. 

4- Ô Père de la vérité

"Arrivé à la levée de la coupe et de l’hostie pendant laquelle le prêtre récite la prière qui débute: "Abo dqouchto = Ô Père de la verité", la crise le secoue de plus belle; il demeura immobile quelques minutes, coupe et hostie levées"[1267]; "surpris, Père Makarios remarqua que Père Charbel jaunit, ses pieds s’immobilisèrent dans la même position; il mit son étole, s’approcha en tremblant et lui dit: "lâche la coupe" mais les mains de Père Charbel s’y crispèrent très fortement, figé comme un rocher; Père Makarios lui répéta une deuxième fois: "Lâche la coupe, Père Charbel, donne-moi le corps du Christ, n’aie pas peur lâche-le". Père Makarios lui arracha la coupe et  l’hostie; quand Père Charbel ouvrit, avec une grande peine, ses deux mains; puis on le fit asseoir. Père Makarios rougissait et tremblait de peur"[1268]; "après un repos, il reprit l’eucharistie"[1269].

 

5- L’ermite coupe l’enfant en deux

"Pendant qu’il rompait le pain, Rachelle sanglota, sa tante lui demanda: "pourquoi as-tu sangloté?!" Elle répondit: "ne vois-tu pas que  l’ermite est en train de couper l’enfant en deux?!"[1270]; "de nouveau, elle la fit taire, pendant que Père Charbel continuait sa messe"[1271], après "il sentit des frissons et un dérèglement de cœur; il appela ses compagnons, frère Boutros Jawad de Mechmech et père Makarios qui lui enleva l’habit de la messe et le fit asseoir"[1272] ; après le long repos, ma belle sœur[1273] s’approcha et demanda au père Makarios: "peut-il encore poursuivre la messe?" Il lui répondit: "je ne pense pas". elle partit"[1274].

 

6- Il consuma le sang

Après s’être reposé pour la troisième fois, il reprit la messe, "voulant consumer le sang, le retour de la crise l’empêcha; de toutes ses forces, il maintint la coupe, l’approcha de ses lèvres et de ses dents; il demeura ainsi, raidi; quand Père Makarios lui arracha la coupe, Père Charbel avait déjà réussi à consumer le sang du Christ"[1275].

7- Je veux dire la messe

"On lui enleva l’habit de la messe, l’emporta à l’intérieur de l’ermitage perdant connaissance; pourtant, il répétait: "Ō Père de la vérité. Ō Jésus, Ō Marie, Ō Joseph"[1276]. "Son compagnon l’étendit sur un tapis en poil de chèvre, dans la cuisine"[1277], "pour le réchauffer, vu le froid glacial et la neige déjà entassée à une hauteur de plus d’un mètre; quand on le couvrait, il jetait loin de lui la couverture"[1278]; "quand il revenait à lui-même il disait: "je veux réciter la messe, préparez-moi l’autel". "Aussi disait-il en syriaque: "Louez-le Seigneur du ciel, louez-le au plus haut des cieux"[1279], et, "Seigneur prends pitié de moi"[1280]. "Il ne cessa de répéter ces phrases pendant les six derniers jours de sa vie"[1281].

        

C: Ses derniers Jours

1- Un bout de pain trempé dans l’eau

"J’ai été désigné à son service pendant sa dernière maladie et jusqu’à son décès. Après insistance, il ne mangeait qu’un bout de pain trempé dans l’eau ou un peu de soupe aux légumes, refusant systématiquement, le lait, le yaourt et la viande, durant la période de sa maladie; ni capuchon, ni habit ni célice, ni ceinture épineuse n’ont été enlevés; stable dans son cas, étendu sur un tapis en poil de chèvre, sans agitation ni cri; on n’entendait de lui que l’expression: "Ô…Ô…Ô Dieu" il balbutiait des paroles que je ne comprenais pas[1282] ; lorsque je remarquais qu’il était en besoin naturel, je cherchais le pot de chambre, mais quand il s’agissait de lui rehausser son habit, il se démenait, haussait la voix, faisait signe de sa main toujours saine et disait: "non…non…non" je lui répondais: "je suis ton frère n’aie pas peur" il gardait le silence et me laissait faire"[1283].

 

2- De sa main, il bénissait

"De sa main, il bénissait toute personne qui entrait"[1284] "et demandait son intercession, silencieux et placide; on n’entendait de sa part ni plainte ni agitation, supportant sa maladie avec une patience étonnante"[1285] même qu'il "supporta des souffrances atroces, patient et ferme, dans l’abandon extrême à la volonté divine, invoquant Saints Pierre et Paul"[1286] "patrons de l’église et de l’ermitage, jusqu’à ce que sa maladie ait atteint son culminant, il perdit connaissance"[1287].

3- Simon de Cyrène (luc 23,26)

"Quand on m’appela pour le visiter et le soigner médicalement, il avait déjà perdu connaissance, de temps en temps, je remarquais qu’il laissait échapper des mots invoquant les noms de Jésus, Marie et Joseph; dans ses dernières heures, j’ai été accompagné de l’abbé Mikhaël Abi Ramia que j’ai appelé pour l’assister spirituellement"[1288] "et avoir sa bénédiction… nous demeurâmes à son chevet la majeure partie de la nuit du 24 décembre 1898; puis le matin, je suis retourné chez lui avec Saba"[1289].

 

4- Son amour ardent

"Avec son amour ardent"[1290], "il répétait pendant toute la durée que j’ai passée près de lui, "Ô Père de la véritéles noms de Jésus, Marie et Saint Pierre et toute la prière de Saint Jacob, ou la plus grande partie, plusieurs fois; je lui ai lu la prière de l’agonie, plusieurs fois ainsi que l’absolution chaque fois que je croyais qu’il était sur le point de rendre l’âme"[1291].

 

5- Du vin avec de la myrrhe (Mc 15,23)

 "Si la maladie de l’ermite persiste, ou bien qu’on le ramène au couvent, ou qu’il s’interdise de manger de la viande, acceptant la mort, comme un véritable ermite"[1292]; "sa maladie s’aggrava; on lui appela le médecin, Najib Al-Khoury, qui demanda qu’on lui donne de la soupe grasse pour soutenir sa défaillance physique; quand il sentit l’odeur, il grommela et s’agita, refusant d’en manger; quand on lui fit comprendre que c’était l’ordre du supérieur, Père Antonios de Mechmech, il obtempéra et en prit un peu"[1293].

 

6- Ils lui lisaient les livres spirituels

"Puis il demanda de lui dépêcher, son compagnon Père Makarios à qui il demanda de le munir de la dernière absolution"[1294]; "il reçut les derniers sacrements avec dévotion et recueillement extrême de la main de son compagnon et de l’abbé Mikhaël Abi Ramia qui tous les deux se partageaient son service et lui lisaient les livres spirituels"[1295] "si l’ermite est malade, que son frère s’adresse à lui par des paroles de consolations pour parer à son ennui, que son propos soit utile à la guérison des souffrances de l’âme et d’y ranimer l’amour divin"[1296]

7- L’ultime bénédiction

"Quand il entra en agonie, je montai à l’ermitage où je le vis étendu sur une paillasse, entouré de moines et de laïcs; on l’entendait répéter: "Ô Jesus, Ô Marie"; mais déjà, il parlait très difficilement, il prononçait les deux noms entrecoupés. Je m’assis à côté de lui"[1297]; "frère Boutros Jawad de Mechmech demanda sa bénédiction, il leva la main pour le bénir, puis me regardant laissant sa main levée, coupant le signe de la croix, le frère réitéra sa demande sans trouver satisfaction pendant trois minutes"[1298]; "il continua à me regarder mettant sa main sur sa tête; nous nous étonnâmes de ce signe dont personne n’a saisi le sens"[1299]; "il me sembla qu’il signalait le capuchon du frère Boutros, un peu rehaussé, que le bout de ses cheveux blonds était visible. Je chuchotais dans son oreille pour bien baisser son capuchon de manière à cacher sa tête comme il convient"[1300]; "à ce moment- là, je le baissai jusqu’aux yeux, il sourit légèrement et me bénit. Tous nous nous stupéfiâmes; en effet, il n’admettait pas qu’un moine rehaussât, même un peu son capuchon"[1301]; "étant à côté de lui, il mit sa main sur moi inconsciemment, quand il reprit connaissance, il l’éloigna en frémissant, comme si un serpent le mordit"[1302].

 

8- Il s’évanouit à force de pleurer

"Père Charbel se mourait; je criais demandant à Père Makarios: "lève ta main et donne lui absolution"; il n’y réussit pas à cause de sa lamentation, il sortit en sanglotant"[1303], "ne voulant plus s’approcher, il s’évanouit à force de pleurer"[1304],  "incapable d’accomplir son ministère sacerdotal; je le remplaçai par devoir envers l’agonisant; je me réjouis de cette chance exceptionnelle d’avoir servi l’agonie de ce Saint "[1305]; "misérable que je suis, je lui accordai l’ultime absolution"[1306].

 

9- Entre tes mains je remets mon esprit

"Dans l’ultime heure de son agonie, étaient présents, l’abbé Mikhaël Abi Ramia, l’adjoint au directeur Père Maron de Mechmech[1307] et Saba Tannous Moussa. L’adjoint lui dit: "veux-tu qu’on t’appelle le médecin de Jbeil?" Il répondit d’un signe de sa tête que non. Puis en ouvrant et refermant sa bouche, il inclina la tête et rendit l’âme tranquillement et avec paix"[1308], en disant: "Seigneur, entre tes mains, je remets mon esprit"[1309]. "Il est mort vertueux et vénérable, d’une vie de bonté"[1310], "après 6 jours d’agonie"[1311].

 

10- Une hémiplégie

"A ma connaissance, il est décédé suite à une hémiplégie, en coïncidence avec le décès du patriarche Youhanna Al-Hajj"[1312], "le 24 décembre[1313], à la vigile de Noël, à l’âge de 65 ans environ"[1314]; "après le décès, j’ai prié la litanie de la Vierge Marie avec l’abbé Mikhaël, Père Makarios et Père Boutros, son compagnon à l’ermitage après avoir envoyé un messager au couvent pour faire part aux moines du décès de Charbel; je suis retourné chez moi, accompagné de l’abbé Mikhaël"[1315].

 

11- L’avis du medecin, Antoine Issa

"Saint Charbel avait souffert d’une douleur aigue au ventre, provenant d’une colique rénale qui provoque le vomissement.

"Le Saint travaillait beaucoup au champ sans boire toute la journée, ce qui lui aurait causé des sidements urinaires, provoquant la colique rénale. L’absence du traitement médical aboutit parfois à une haute tension, suivie de maux de tête, dont le résultat, provoque assez souvent une hémorragie cérébrale… le 30/10/2004[1316].

 

 

 

 

     

D: Vers le tombeau

1- Ils se sont partagés mon habit (Jn 19,24)

"Voulant lui changer les habits, le Père Mikhaël[1317] de Mechmech objecta: "mon frère, remets cela jusqu’au retour du supérieur de peur qu’on ne dise:  ceux qui ont changé ses habits ont pris ce qu’il avait" j’ai répliqué: "quand même, c’est un ermite, qu’est-ce qu’il peut posséder?" En lui enlevant l’habit, en dessous on vit, le cilice qui était fait d’une étoffe de poil de chèvre, couvrant ses mains et sa poitrine, lui descendant jusqu’aux cuisses, depuis le coude jusqu’aux poignets; il a ajouté une rallonge prise d’un vieil habit, pour le cacher au regard des autres"[1318]; "lequel cilice était collé à sa peau; à l’arracher, il se détachait en parcelles et se déchirait, longtemps collé à sa peau qui transpirait beaucoup[1319]; à ma constation, il ne l’a jamais quitté de se vie[1320]; plus tard Père Makarios l’a pris, puis il le laissa après lui à frère Boutros Jawad de Mechmech"[1321]. "Nous trouvâmes que son capuchon qu’il n’a même pas enlevé au cours de sa maladie, était lié à son cou avec un fil en poil de chèvre, car sa rallonge, l’étoffe blanche qui descend jusqu’au dos pour le fixer sur la tête, n’existait pas parce qu’elle a été usée avec le temps et la sueur; il l’a remplacée par une autre pièce doublée, prise d’un habit usé, mais elle paraissait épaisse et lourde; nous avons dit: "elle contient l’argent de l’ermite!" Nous l’avons décousue pour y trouver des cailloux, qui par leur poids maintenaient le capuchon fixe sur sa tête et lui causait du mal au dos quand il dormait et faisait des mouvements; nous en avons été émus. Son corps était frêle"[1322], "portant une cicatrice causée par la ceinture de fer dont il se ceinturait"[1323], "de largeur de trois doigts"[1324]. "Frère Boutros Jawad de Mechmech lui a retiré du cou une chaîne portant une croix et un médaillon"[1325].

 

2- L’ultime nuit

"On lui ferma les yeux et la bouche, posant ses mains sur sa poitrine avec une croix, le compagnon de sa vie et de sa lutte; on répétait: "le Saint est mort; bonheur à lui, que Dieu nous donne une mort comme la sienne; que Dieu nous fasse une miséricorde par son intercession"[1326]; "son corps fut transporté à l’église de l’ermitage, étendu au-dessus d’un tapis en poil de chèvre, par terre devant l’autel, visage tourné vers l’ouest, face aux gens"[1327].

    "Ainsi Père Charbel passa-t-il la nuit de Noël de 1898 à l’église, selon son habitude dévotionnelle, sauf que cette nuit-là il était en sommeil de mort alors que son âme veillait dans l’éternité… ont veillé son corps: son compagnon, Père Makarios, frère Boutros Jawad de Mechmech, frère Francis de Qartaba, et un groupe de moines du couvent Saint Maron qui se sont dépêchés à l’église de l’ermitage pour embrasser ses mains, passant une partie de la nuit agenouillés auprès de lui en train de prier"[1328]; "moi aussi, j’ai accompagné les moines du couvent"[1329].

"Les veilleurs se disaient: "nous voilà gênés d’une seule nuit par cet hiver terrible ici, comment a-t-il pu vivre dans cet ermitage 23 ans? Bienheureux lui! Maintenant, il est devant Dieu récompensé pour son étonnant martyre continuel"[1330].

3- Noël de 1898

"La neige, ayant atteint un mètre, et dans certains endroits un mètre et demie, a bloqué les routes; les moines perplexes se disaient: "Demain, pourrons-nous transférer le corps au tombeau du couvent, par ce climat si dur et la neige très dense? Pourrons-nous distribuer des faire-parts du décès aux alentours?

"Et comme si les anges de Dieu, qui avaient annoncé dans cette nuit-là la naissance du Sauveur, aux bergers de Bethlehem, eux-mêmes, ils ont annoncé dans les villages proches de Annaya que Père Charbel est né au ciel"[1331]. "Les moines du couvent Saint Maron, les fermiers-associés, les habitants des villages voisins tous ont été bien matinaux avec la neige qui tombait. Ils ont cru ne pas pouvoir arriver à l’ermitage pour participer au transfert du corps du Père Charbel au couvent Saint Maron, et que par la suite ceux qui étaient à l’ermitage, seraient obligés de l’enterrer  dans la cour de l’église. Quelques fermiers-associés se sont enveloppés dans leurs habits d’hiver, enroulant leur tête de turbans, ne laissant paraître que leurs yeux, se chaussant de bottes qui leurs montaient jusqu’aux genoux. Des pelles à la main, ils commencèrent à déblayer le chemin, d’un rare courage, pour arriver  à l’ermitage et transférer leur Saint  au couvent; à huit heures, un groupe de jeunes se rassembla à l’ermitage; à neuf heures on chercha un brancard, muni d’une étoffe à poil de chèvre"[1332]. "Le corps du Père Charbel serait transféré sur cette étoffe"[1333]; "l’ermite, Père Makarios, arriva pleurant avec les frères et les moines et portèrent le corps et le mirent sur le brancard, le soulevèrent avec les jeunes, sur leurs épaules"[1334]; "moi aussi je le portai avec d’autres; mon oncle Chehadé aida aussi à porter le brancard"[1335]; "j’étais parmi ceux qui portèrent le corps jusqu’au couvent"[1336]. "Tout le monde fut prêt pour la descente de l’ermitage vers le couvent Saint Maron par un sentier raboteux que les jeunes avaient déblayé de la neige qui continuait à tomber, avec un risque, de le rebloquer; tous craignaient une éventuelle chute du brancard, tellement le sentier devait être difficile au placement à cause de la neige. L’ermite Père Makarios dit: "fions-nous à Dieu, n’ayez pas peur, Père Charbel nous facilitera le chemin"[1337].

 

4- Transport du corps au couvent

"Nous le transportâmes hors de l’ermitage, les nuages se dispersèrent et le soleil apparut devant nous tandis que derrière, la neige tombait"[1338]; "le cortège progressait sans fatigue ni difficulté, comme s’il marchait par un chemin tapissé. Tous disaient: "c’est un des miracles du Père Charbel"[1339].  "Son visage était d’un aspect naturel; arrivés au couvent, nous l’entrâmes à l’église"[1340] "dans un cercueil"[1341], "selon la coutume des moines; le supérieur était absent"[1342].

5- Les obsèques

"A neuf heures du matin"[1343], "les obsèques ont eu lieu au couvent"[1344], "y étaient seulement présents, les moines, les fermiers-associés, vu la densité de la neige"[1345], "en plus des Chiites de Hjoula et son entourage; tous étaient tristes. Ils sont venus pour le vénérer et avoir sa bénédiction"[1346]. "Ils s’agenouillaient devant lui, embrassaient ses mains, prenaient un bout de ses habits, des poils de sa barbe comme bénédiction dans leurs maisons; les obsèques furent simples mais émotionnelles. L’assemblée répétait  les paroles de l’Écriture Sainte: "noble est devant le Seigneur la mort de ses justes"[1347]. "A l’occasion, on ne prononça pas une oraison funèbre, comme si Père Charbel avait bien voulu mourir dans le silence, comme un accomplissement à sa vie humble"[1348].

 

6- Le cimetière

"Il est situé à l’Est de l’église; sa longueur est de six mètres, trois mètres de largeur. Il s’étend en longueur du Nord au Sud et en largeur de l’Ouest à l’Est. Son mur ouest est adjacent à celui de l’église. Sa hauteur est de 130cm du côté du Sud, près du mur de l’église et d’un mètre à l’angle du mur  Est, dont la hauteur atteind 70cm, et va diminuant plus on va vers le Nord; le mur Nord atteint 60cm, le toit est couvert de terre. Il est divisé en deux tombeaux séparés par un mur en pierre de l’Est à l’Ouest; on y accède par deux portes, pratiquées dans le mur Est, bloquées par la terre; Père Charbel a été enterré dans le tombeau sud"[1349].

 

7- L’enterrement

"Quelques moines ont voulu l’enterrer dans un endroit spécialement préparé pour lui seul, car le cimetière des moines baignait dans l’eau de pluie; pour eux, il était digne de l’y mettre dans un tombeau privé parce qu’il était Saint "[1350]; "insistant à le déposer dans un cercueil pour conserver ses ossements comme relique"[1351]; "quand aux autres moines, entre autres l’adjoint au supérieur, ils ont tenu à l’enterrer dans le cimetière des moines"[1352], "voyant que l’avis de la première partie est une violation à la règle"[1353], "et l’adjoint du supérieur motiva en disant: "s’il est Saint , il conservera son corps"[1354];

"Nous descendîmes au cimetière, l’espace de deux gradins, et nous fouillâmes devant la porte, car la terre à l’extérieur de la porte descendait en inclinaison aigue, et la grande dalle qui l'enfermait manquait"[1355]. "L’étanchéité aux coins; pour entrer à l’intérieur, tout était boueux et l’eau le remplissait, le toit dégoulinait"[1356] "et l’eau y pénétrait de tous les côtés"[1357], "car sa terre était très basse par rapport à la superficie de la terre environnante et emmagasinait l’eau et la boue la majeure partie de l’année"[1358]; "durant le travail: on y entrait à tour de rôle"[1359]. "La corniche à l’intérieur"[1360], "était élevée de la terre d’un quart de brassée"[1361], "sur laquelle il n’y avait ni ossement, ni crânes"[1362], "consumés"[1363] "et rassemblés au coin du tombeau"[1364]. "Pour Père Charbel, on mit des pierres sur lesquelles"[1365] "on déposa  deux planches couvertes d’une pièce de tapis en poils de chèvre"[1366], "vu la grande estime spirituelle qu’il avait dans le cœur de tout le monde, et le risque d’être plongé dans l’eau et la boue"[1367].

   "Nous avons inhumé le corps enveloppé d’un habit"[1368], "selon la coutume des moines"[1369], "sans jamais  penser qu’il ne serait pas consumé; sa bouche était fermée, au moyen d’une écharpe liée à la tête, un laïc l’a prise possession pour laisser la bouche à nouveau ouverte. Nous avons dit: "on est poussière, à la poussière on retourne"[1370] ; "tous les assistants à l’enterrement dirent: "Bienheureux lui, c’est un Saint au ciel"[1371].

 

 

8- Nous avons oublié la pelle

"Après avoir fermé la porte avec une grande dalle, la bloquant avec de la terre et de la neige, quelqu’un dit: "dommage on a oublié la pelle dans le tombeau; un laïc lui répondit: "cela ne fait rien, Père Charbel est habitué à rassembler, à la fin de la journée, les pelles, les pioches et la charrue que ses compagnons le lui laissaient au champ pour le transporter au couvent"[1372].

 

9- La prière des défunts, les messes et les rosaires imposés

 "Quand un moine est décédé dans un couvent, que son supérieur écrive au Supérieur Général et aux autres supérieurs des couvents, pour les informer du décès sans retard pour qu’on dise les messes et les prières des défunts, selon la coutume qui préconise, le suivant: au couvent où gît le corps qu’on dise pour le repos de son âme, les prières des obsèques et la grande messe; que chaque moine récite trois messes, le frère convers trois chapelets; qu’on célèbre la grand-messe pour le requiem et la commémoration annuelle de sa mort. Quant aux autres couvents, chaque moine, dit une seule messe pour le repos de son âme, le frère convers récite un seul chapelet"[1373].

    "Le supérieur du couvent de Houb m’ordonna de dire une messe pour le repos de l’âme du Père Charbel"[1374], "le supérieur du couvent de Jdaïdé fit de même en application à la règle"[1375]; "ailleurs on écrivit: "10 messes pour le repos de l’âme du Père Charbel Bqaakafra"[1376].

  

10-  En train de pleurer amèrement

"Père Makarios l’a pleuré ardemment, car après son départ, il a perdu un Père clément, un frère et un compagnon compatissant et un servant obéissant; auprès de lui, il jouissait de son intimité, loin de lui, c’est la solitude; il est affligé par l’absence de cet ange céleste, il se rappelle de lui et sa nostalgie s’anime, vivant largement la tristesse, il l’a vu en rêve, en état de félicité au ciel"[1377]. "Ce Père vénérable, Makarios, disait: "je ne suis pas digne d’être dans cet ermitage où le Saint, Père Charbel, a vécu"[1378] Il raconta: "j’ai vu ma mère pleurer amèrement". A savoir la raison, elle répondit: "mon oncle, le Père Charbel, est décédé pendant le jeûne de Noël par le froid et la neige"[1379]. "Combien mon affliction fut grande, lorsqu’on me fit parvenir un billet de faire-part de son décès… j’ai longtemps versé des larmes abondantes"[1380]

 

11-  Bienheureux, vous, Père Charbel

"Je me rappelle bien que lorsque le billet de faire-part du décès du Père Charbel était parvenu au Père Nehemtallah  Al-Quaddoum Al-Kafri, adjoint au supériorat général de l’Ordre, célèbre par sa science et ses vertus, résidant au couvent de Kfifane, il dit au supérieur du couvent et au recteur de son école, alors que j’étais près d’eux : «Bienheureux, vous,  Père Charbel! Tu as su gagner le ciel"[1381].

 

E: La lumière de la résurrection

1- La lumière merveilleuse

"Dès la première nuit de son enterrement, nous avons commencé à voir de nos maisons, opposées au couvent, à une distance de dix minutes de marche du côté Sud, une lumière brillante, différente de celles habituelles, ressemblant à une lumière électrique; elle apparaissait et disparaissait, gardant le même rythme, aussi longtemps qu’on la regardait"[1382]. "Au début certains disaient qu’elle était des tonnerres"[1383]; "à cette lumière, on voyait mieux que pendant le jour, la coupole et le mur Est de l’église, adjacent au cimetière. Nous allions au couvent raconter ce phénomène aux moines; ils ne nous croyaient pas"[1384]. "Personne ne voulait accorder aucune importance aux fermiers-associés "[1385]; "ils en ont informé le supérieur, il manifesta son incrédulité, en leur disant: "quand vous apercevez la lumière que quelqu’un vienne me  le dire; ou bien envoyez-moi un signal". Ce signal fut un coup de fusil; à chaque fois, le supérieur Père Antonios de Mechmech, sortait du couvent avec ses moines, mais peu d’entre eux qui ont vu quelque chose"[1386]. "Alors le supérieur a regagné notre maison, opposée au côté Sud, et a bien vu la lumière"[1387] "avec les fermiers-associés: Tannous Chehadé, Élias Abi Sleiman et Mghamès de Kfoun"[1388].

 

"Chaque fois que nous veillions chez nos amis dont la maison est en face du cimetière, nous voyions la lumière merveilleuse. Un autre certifiait que tous ceux qui passaient la veillée, là-bas, l’apercevait"[1389]. "Un troisième témoin disait: "moi aussi je l’ai vue"[1390]. "Ces dires se multiplièrent selon les témoignages des fermiers-associés qui affirmèrent que ce phénomène se répétait toutes les nuits pendant un mois et demie"[1391]. "Ils la décrivaient comme une lumière ordinaire au début, puis elle grandissait et s’élargissait au fur et à mesure qu’elle se rehaussait"[1392]. "Une fois, cette nouvelle s’est répandue aux alentours: les habitants de Mechmech, de Ehmej, de Kfarbaal, des villages chiites comme: Héjoula, Ras Osta, Mazraat Al-Ain et autres… sont venus nombreux pour voir la lumière; ils la contemplaient et affimaient aux moines cette vision"[1393]; "Raja de Mechmech, a vu la lumière comme sa maison était située sur un sommet qui donnait au couvent Saint Maron à Annaya"[1394].

2- Le diaire de Annaya

"Durant la maladie et le décès du Père Charbel, le supérieur était absent"[1395]; "il n’est revenu au couvent qu’une semaine après… il s’agenouilla dans la boue, du côté sud du cimetière, puis commença à prier, derrière lui, les moines aussi à genoux… il se rehaussa et dit: "avec la perte de Père Charbel, nous avons perdu le paratonnerre qui chassait les foudres loin de l’Ordre, de la communauté et du Liban"; il prit le diaire du couvent… et écrivit: "[1396] "le 24 décembre 1898, l’ermite, Père Charbel de Bqaakafra, est décédé à la suite d’une hémiplégie, muni des derniers sacrements; il fut enterré dans le cimetière du couvent à l’âge de 68 ans; du temps du triennat du Père Antonios de Mechmech; ce qu’il effectuera après sa mort, suffira de témoigner sa bonne conduite, en particulier, son observance de ses vœux au point de dire: "son obéissance fut angélique et non pas humaine"[1397]

3- Quelques moines n’ont pas vu

"Père Ighnatios de Mechmech déclara: "je n’ai rien vu, j’ai entendu dire que certains fermiers-associés voyaient une lumière sur le tombeau après sa mort"[1398]. "Père Nehemtallah  de Mechmech dit: "je n’ai pas vu de mes propres yeux, mais j’ai appris des fermiers-associés du couvent dont les maisons étaient en face du couvent qu’ils ont vu une lumière brillante au-dessus de son tombeau, plusieurs fois"[1399]. "Père Élias  de Ehmej informa: "j’ai ouï dire des fermiers-associés et des voisins qu’ils ont vu plusieurs fois une lumière au-dessus du cimetière"[1400]. "Frère Jawad Boutros de Mechmech rapporta: "j’ai entendu des fermiers-associés du couvent et les habitants des fermes en face du couvent que pendant la nuit, paraissaient des flammes brillantes émanant du cimetière, personnellement je n’ai rien vu"[1401]. "Père Antonios Alwan  de Aïto raconta: "immédiatement après l’enterrement, les fermiers-associés du couvent commençaient à voir une lumière brillante au-dessus du tombeau et en informaient les moines; ces propos sur la lumière se multipliaient"[1402]. "Père Youssef de Ehmej annonça: "j’ai entendu dire que plusieurs fois, on voyait une lumière au-dessus du cimetière; les témoins en sont des fermiers-associés du couvent, des moines et des Chiites"[1403]. "Frère Pierre de Maïfouq clarifia: "Père Charbel a été retiré de son tombeau sur lequel la lumière apparaissait, lumière que bon nombre des fermiers-associés et d’autres ont repérée"[1404]

"Après une période d’absence, je suis retourné pour rendre visite au couvent et je me suis rendu au tombeau. Les gens y affluaient, parce qu’ils croyaient en sa sainteté déjà de son vivant; au début, c’étaient des visiteurs des villages voisins; la nouvelle de la lumière émanant du tombeau s’était répandue; les voisins la voyaient"[1405]

4- Père Charbel m’a ébloui

"Par une nuit, à la fin de la veillée, le supérieur, Père Antonios de Mechmech, ordonna frère Boutros de Mechmech, d’aller puiser de l’eau potable à une fontaine, située plus haut que le cimetière; il prit une petite jarre avec une lanterne et sortit. Il a tardé plus d’une vingtaine de minutes, alors que toute la distance peut être  traversée en cinq minutes, ils ont ouvert le salon Est, qui donne sur la fontaine, et l’appelèrent, il répondit tout près du cimetière en disant: "Père Charbel m’est apparu comme un astre, ce qui m’empêcha de retourner; aussi la lanterne s’est-elle éteinte". Ils ont apporté avec eux une lanterne allumée et l’ont trouvé assis à la porte du cimetière frissonnant, ses habits salis par la boue et la jarre intacte dans sa main. Il leur raconta, en ma présence, qu’en descendant de la fontaine, il vit une flamme brillante en forme d’un astre multicolore qui l’éblouit et tomba par terre"[1406].

5- Père Charbel est un âne

"Tannous Chehadé de Ehmej, fermier-associé et bouvier du couvent me raconta qu’il souffrait d’un mal à la gorge, à la hanche et aux épaules"[1407]. "En vain moi-même et d’autres l’avons-nous soignés pendant sept ans. Un jour des visiteurs venus de Qartaba pour visiter le tombeau du Père Charbel, sollicitant leur guérison, l’abordèrent; il se moqua d’eux; frère Élias  Al-Mahriny et les cultivateurs avec lui[1408], s’opposèrent: "ne dis pas cela" il rétorqua: "gens de peu d’esprit! Quand Père Charbel est-il devenu Saint ?"[1409] "Quand les visiteurs qui venaient demander son intercession, sont devenus nombreux, certains lui disaient: "prie Saint  Charbel, il te guérira". Il leur répondit: "demanderai-je la guérison à cet insensé? Je ne crois pas à sa sainteté! Plutôt je solliciterais la guérison à notre ânesse et non pas à lui!" Son épouse l’insulta en lui disant: "Renégat"[1410].

"Après notre retour du champ, je mis les vaches à engrais et il me sembla voir un fantôme devant moi; je m’y approchai, je vis l’ermite portant l’étole au cou"[1411], "visage maussade, tenant une béquille à la main"[1412]  "et me dit: "aujourd’hui, qu’est-ce que tu disais de moi au champ? Mettant sa main sur mon cou". Je répondis troublé: "Je n’ai rien dit, je plaisantais, mais je vous en prie, guérissez-moi"[1413].  "Je m’appuyais contre lui, en criant: "mon Père, je vous en prie"[1414]. "Il me donna sur la poitrine"[1415] "un coup de sa béquille"[1416], "sur l’endroit où j’avais mal à la hanche, à la poitrine et aux épaules, en me disant chaque fois: "Père Charbel est un âne" puis il disparut; sur le champ, j’ai guéri"[1417]; "maintenant, je ne sens plus rien"[1418].

 

6- Mahmoud Hamadeh, ou Abou Sabta

"Le 8 février à la vigile de la Saint Maron, patron du couvent, vint le préfet de la région de Al-Mounaitra, Tourzayya, le Cheikh Mahmoud Hamadeh-Chiite ou Abou Sebta, venant de Almat, escorté de quelques gendarmes à la poursuite des hors-la-loi"[1419] "de Héjoula; parmi les membres de l’escorte, il y avait un chrétien, secrétaire de la direction, appelé Abdallah Mouawad"[1420]; "croyant que les bandits étaient couchés dans les bois qui entouraient le couvent, ils ont garés leurs chevaux près de ma maison, et se sont dirigés vers le couvent pendant la nuit"[1421]; "arrivés à Al-Chouaab[1422], par une nuit pluvieuse et lugubre, ils ne purent atteindre leur but; ils retournèrent vers le couvent; avant d’y arriver, ils virent de loin"[1423] "une lumière qui apparut, tout d’abord faible, puis brilla, comme un astre, près de la porte du couvent, à l’Est de l’église"[1424], "comme si le mur Est du couvent prit feu"[1425], "puis elle rayonna montant en forme circulaire pour disparaître après"[1426].

"Ils crurent que les bandits étaient cachés là-bas"[1427] "et de se communiquaient par signaux, le préfet espérait les arrêter au couvent. Dès qu’il arriva la lumière disparut… déjà les gendarmes avaient pris position tout autour du couvent"[1428]. "Ils se dépêchèrent là où ils virent la lumière et ne trouvèrent rien; ils frappèrent à la porte"[1429], "je répondis: "le portail est fermé; on est à une heure tard de la nuit, les moines dorment déjà; ce n’est plus le moment de l’hospitalité"; ils répliquèrent: "ouvrez-nous, quand vous nous aurez vu, vous ne disputerez plus"[1430]; "puis Saba Moussa Al-Ouwaini expliqua que quand on leur ouvrit, ils interrogèrent et cherchèrent, sans trouver personne à part ceux qui habitent le couvent"[1431]. "Un autre ajouta: "nous entendîmes quelqu’un frapper au portail du couvent à une heure tard la nuit; en ouvrant, nous avons vu Abou Sebta, le Chiite, préfet de la région, le Cheikh Mahmoud Hamadeh, accompagné de cinq gendarmes. Moi et les fermiers-associés, nous entendîmes le dialogue qui se déroulait dans la chambre de l’adjoint au supérieur; le préfet lui dit: "pourquoi ne nous avez-vous pas ouvert tout de suite?" Ils répondirent: "parce que nous dormions" il répliqua: "comment dormiez-vous alors que moi-même avec mes gendarmes, nous vîmes la lumière du côté Est, près du portail, apparaître et disparaître, c’est une preuve qu’il y avait quelqu’un au couvent qui veillait". Ils répondirent: "là où vous vîtes la lumière, il y a le cimetière, où l’ermite, Père Charbel est enterré; les fermiers-associés et d’autres voyaient, par quelques nuits, une lumière au-dessus"[1432]. "Le Cheikh Mouhammad dit: "dès que la première occasion se présente, je vais en informer sa béatitude, le patriarche; et je publierai cette nouvelle dans les journaux, car j’ais pris part de la mort des évêques et des patriarches, je suis passé par beaucoup de tombeaux; mais je n’ai jamais vu une pareille chose qui m’éblouit les yeux"[1433]. "Puis il rédigea un procès verbal de ce qu’il avait vu et l’expédia à sa béatitude le patriarche, Élias Al-Howayek. Il s’assura que la lumière ne provenait pas d’une lanterne ou d’un feu en flamme, mais émanait du tombeau du Père Charbel"[1434].

 

F: Ton juste ne verra pas la corruption (Ac 2,27)

1- L’aventure de la fête de Saint Maron en 1898

"Le lendemain du passage de Mahmoud Hamadeh par le couvent, je descendis au tombeau en compagnie du frère Élias Al-Mahriny, Saba Al-Ouwaini et le muletier du couvent, en l’absence du supérieur qui était à Jbeil. Nous ouvrîmes le tombeau"[1435] "plein d’eau jusqu’au niveau de la planche"[1436] "posée sur deux pierres"[1437] "où reposait le corps"[1438] "du Père Charbel"[1439]; "la terre était tout à fait  boueuse"[1440], "le corps était enroulé dans une tunique, élimé et couverte de vers depuis le cou jusqu’au pied"[1441]; "j’ai rendu grâce à Dieu qui a conservé le corps de son serviteur, Père Charbel, malgré les vers qui le couvraient"[1442]; "il paraissait un moine couché sur le dos, ses mains croisés sur sa poitrine, corps en bon état"[1443]; "mais le dégouttement tombait sur son visage"[1444], "provenant du toit du tombeau"[1445], "de l’égout de l’église"[1446], "de celui du toit du couvent"[1447], "ce qui a marqué sa barbe dont une partie s’écorcha, son nez et ses lèvres percés"[1448], "son œil droit a légèrement blanchi"[1449] "et enfoncé par rapport à l’autre"[1450]; "selon Père Boutros Damien de Mechmech, il s’agirait de la détérioration de l’œil droit"[1451]. "Saba Al-Ouwaini prit une petite planche avec laquelle il nettoya la tunique des vers; puis un des présents l’a tenu par les mains, un autre par les pieds et le secouèrent et vérifièrent  que la cohésion du corps tenait bon; puis on le remit tel qu’il était et on referma la porte avec des pierres. L’adjoint au supérieur envoya dire au supérieur ce qui s’était déroulé, de même avait fait le préfet chiite qui l’informa de la lumière qu’il vit la nuit au couvent avec ses hommes"[1452]; "selon Père Élias  de Ehmej: "il est plausible que nous eussions ouvert le tombeau la nuit"[1453]

 

2- Tentatives d’enlèvement

"Lorsque les bruits sur l’apparition de la lumière se multiplièrent, les visiteurs avec leurs malades affluèrent des villages voisins; certains essayaient d’ouvrir la porte du tombeau par force; à la fin, ils réussirent à l’ouvrir; ils virent le corps, enlevèrent des poils de sa barbe, arrachèrent des ongles de ses mains, coupèrent des morceaux de ses habits, prirent de la terre du tombeau comme bénédiction. Alors les moines demandèrent au supérieur l’autorisation d’ouvrir le tombeau, ce qui fut fait"[1454].

 

3- En présence du supérieur

"Donc, les moines ont ouvert le tombeau pour trouver le corps conservé de la décomposition. Moi-même avec les fermiers-associés, nous avons entamé la fouille pour l’ouvrir. Nous avons vu, de nos propres yeux, le Père Charbel intact, ses habits conservés, malgré la moisissure qui les couvrait ainsi que tout son corps, à cause de l’eau, de l’égouttement, et l’humidité. Les moines et les fermiers-associés présents s’étonnèrent"[1455].

 

"Le supérieur nous dit: "tenez le corps par les doigts du pieds, il se détache du corps, vous le laissez à sa place. Je suis entré avec d’autres, frère Jibraël de Mechmech[1456], Saba Tannous Moussa, frère Boutros de Maïfouq[1457], frère Jibraël de Maïfouq[1458], beaucoup d’autres dont je ne me rappelle plus"[1459]; pour entrer, je me suis penché car la porte était basse, mes pieds plongèrent  dans la boue d'environ cinq cm; sur la corniche, il n’y aurait ni boue ni eau, je trouvai le corps du Père Charbel tel que nous l’avions déposé, le jour de son enterrement; ses habits étaient secs; j’examinai son corps que la moisissure couvrait d’une couleur bleue; les bas de ses pieds qui de son vivant étaient calleux à cause du travail et du manque du soin, ont perdu la callosité qui tomba sous les pieds, qui sont devenus souples et frais; frère Élias Al-Mahriny qui demanda l’autorisation d’entrer après moi, ramassa les deux calus. Le corps du Père Charbel et ses muscles gardaient toujours la souplesse comme de son vivant; je me rappelle bien de la main que j’ai levée pour la montrer au supérieur; son pouce et son index n’étaient pas couverts de moisissure, à l’encontre de l’ensemble du corps. Alors le supérieur nous ordonna de sortir et de refermer le tombeau"[1460].

 

4- Je me suis étonné

"La pelle que nous avions oubliée dans le cimetière lors de son enterrement, nous l’avons retrouvée mais son bâton était gâté. Le corps et les habits du Père Charbel, nous les avons trouvés tels qu’ils étaient, intacts,  je me rappelle bien que sa culotte longue  était sèche, avec des taches de sang"[1461]. "Tous ceux qui étaient avec moi, nous nous sommes étonnés comment le corps et les habits demeurèrent sans corruption dans la boue. Alors que le bâton en bois a été gâché"[1462] "dans l’eau et l’humidité"[1463].

 

5- La guérison de Al-Ouwaini

"A la suite de l’abattement d’une foudre sur ma maison, il y a deux ans, je commençais à sentir un mal au dos, j’ai en vain suivi maints traitements, mon dos me faisait toujours mal, si je devais marcher deux heures, il fallait me reposer deux jours. Lorsque j’ai entendu que sa béatitude avait donné l’autorisation d’ouvrir le tombeau, je m’y suis dépêché, espérant ma guérison; ayant pleine confiance en sa sainteté, j’ai passé ma main sur son dos et sa poitrine; je me suis frotté le dos de ma main, en disant: "A vous cette fois". Voulant lui dire que maintenant, il était temps que vous agissez, vous êtes mort entre mes mains sans rien vous demander; maintenant, guérissez-moi. Puis après, les moines devaient aller à Ehmej pour participer aux obsèques de Daoud Youssef  Saad, je les y ai accompagné à pied, aller retour environ deux heures. De retour chez moi, ma femme me dit: «je vois que tu te portes bien; tu n’es pas fatigué comme ton habitude, est-ce que Père Charbel t’a guéri? Averti, je tâtonnais à l’endroit où j’avais mal, à la courbure dans le dos, je me relevai et m’assis, je bougeais à droite et à gauche; je ne sentis plus rien comme avant"[1464].

6- Aplatissement de la terrasse

"On recommença avec insistance à demander au supérieur de retirer le corps et l’enterrer dans une petite chambre dans le mur de l’église, un endroit sec pour le protéger de l’humidité et la détérioration; il refusa. Il souleva la question à sa Béatitude, lui faisant part du cas de la lumière et de l’affluence des visiteurs au tombeau, sollicitant la directive du patriarche; sa Béatitude ordonna de laisser le corps là où il était enterré, d’évacuer l’eau, de soulever le corps de la terre et de prendre toutes les dispositions pour empêcher la pénétration de l’eau à l’intérieur du tombeau. Lorsque les directives du patriarche entrèrent en vigueur, j’étais absent; on ouvrit le tombeau, évacua l’eau, leva le corps sur deux planchés déposées sur des trépieds en bois, répandit de la terre sur la terrasse qu’on applatit au moyen d’un cylindre en pierre pour empêcher l’égouttement. La première fois, j’ai vu le corps intact sauf sous l’aisselle, la peau était largement trouée, serait-ce par des rats ou à cause de l’humidité"[1465].

7- Que dois-je faire?

Le supérieur du couvent de Annaya, écrivit au patriarche pour lui dire: "le 24 décembre de l’année passée, votre fils, le Père Charbel de Bqaakafra, ermite dans l’ermitage de votre couvent à Annaya est décédé. Depuis, la lumière ne cesse d’émaner de son tombeau toutes les nuits. Nombreux sont ceux qui la virent briller comme un phare, si elle brille de ce côté, tandisque l'autre côté reste sombre. L’ermitage et les moines, même si la provenance de la lumière serait occasionnée par un phénomène naturel n’ont aucun doute d’une intervention divine, vu la bonté qui prima la vie du décédé et les miracles qu’il effectua de son vivant; en particulier, la vérification faite, il y a quatre jours, montra que le corps est exempt de toute corruption, à l’encontre des autres cadavres décomposés; et comme le lieu est humide, je propose de mettre le corps dans un cercueil qu’on enduira d’asphalte, si votre Béatitude permettait de le mettre dans le mur de l’église où il n’y a pas d’humidité, ce serait plus convenable pour sa conservation. De toute façon, la décision revient à votre Béatitude"[1466].

 

G: Hors du cimetière

1- Transfert du corps

"Après un temps, on nous demanda de le rouvrir pour la deuxième fois"[1467], "car l’ordre  a été donné par sa Béatitude de retirer le corps du cimetière[1468] et de le mettre dans un lieu isolé sans que personne ne vienne le voir. Le cimetière fut ouvert, le corps retiré en présence du Père Maron de Mechmech, l’adjoint au supérieur Père Antoun de Mechmech, Père Youssef de Mechmech[1469], Père Makarios, son compagnon à l’ermitage, frère Boutros de Mechmech, frère Élias de Mechmech[1470] et Père Youssef de Ehmej. Le corps a été déposé dans la nef de l’église, en attendant de trouver un lieu isolé loin des yeux. Nous avons réclamé de lui changer les habits qui sont toujours les mêmes depuis son décès et de pouvoir l’essuyer de la moisissure; l’adjoint au supérieur, Père Maron refusa la demande, et on laissa le corps à l’église jusqu’au matin"[1471].

 

2- Une lumière autour du corps

"A minuit, selon son habitude, frère Élias Al-Mahrini, fit sa visite au Saint Sacrement; après le rosaire et les prières, il vint chez moi en courant, me réveilla et me dit en tremblant: "je vis une chose étrange, le jamais vu de toute ma vie, venez voir; car il s’agit d’une lumière qui jaillit du tabernacle, contourne le corps du Père Charbel, se pose sur la chandelle puis retourne au tabernacle". Je me dépêchai avec lui à l’église, je ne vis rien. Je me disputai avec lui, il certifiait et il indiquait du doigt comme s’il voyait quelque chose par les yeux, je ne voyais toujours rien; il me sembla que c’était des illusions"[1472].

 

3- De l’eau sous le corps

"De bon matin, Père Maron se présenta à l’église pour dire sa messe, mais la mauvaise odeur de la moisissure le gêna beaucoup. Dès mon arrivée au couvent, tout le monde me dit: "aujourd’hui Père Charbel chassa Père Maron, l’adjoint au supérieur, et l’empêcha de dire la messe à l’église". Nous entrâmes et vîmes l’eau stagnante sous le corps et l’odeur de la moisissure répandue fortement. Nous déposâmes le corps dans le cloître du couvent sur un tapis en poil de chèvre et essuyâmes la moisissure avec un drap que je conservais chez moi; au début, il sentait la moisissure, puis il commença à exhaler une bonne odeur; je l’ai gardé comme un trésor précieux; nombreux furent ceux qui m'en demandaient un morceau, comme une bénédiction et je leur en distribuais; un mois après, et à mon vif regret, il a été volé de ma maison"[1473].

 

4- L’état du corps

"Nous trouvâmes le corps sain dans tous ses membres, depuis les cheveux jusqu’au bas des pieds, souples"[1474], "frais, doux et maniables"[1475], "comme si son âme y était toujours"[1476]; "ses sourcils, ses cheveux"[1477], "sa barbe et les poils de sa poitrine"[1478]  "étaient conservés, un peu grisonnants. Les mains portaient les traces d’une moisissure, d’une blancheur éclatante comme le coton, le visage aussi"[1479], "mais d’une couleur noirâtre et ventre aminci ; il présentait une cicatrice à la hanche là où il mettait la ceinture métallique épineuse"[1480] "il n’y avait pas de plaies, seulement une cicatrice"[1481].

  "Après avoir essuyé la moisissure du corps"[1482], "le visage et les mains semblaient appartenir à quelqu’un de vivant endormi"[1483], "sans trace de corruption , à part la mauvaise odeur"[1484], "qu’on sentait; nous enlevâmes les habits sans recourir à les déchirer, car ses membres étaient maniables comme ceux d’un vivant"[1485]; "lorsque nous lavâmes le corps de la boue, nous trouvâmes qu’il était fin, d’une peau à la couleur normale; ces genoux étaient caleux comme ceux des chameaux; mais une fois la boue enlevée, la callosité s’écorcha; laissant voir deux genoux à la chair tendre"[1486], "nous le revètîmes de nouveaux habits"[1487], "après l’avoir exposé tout nu sur le toit, toute la journée pour en chasser l’humidité"[1488]. "À part le corps du Père Charbel, je n’ai jamais vu de cadavres intacts; tous, nous avons attribué l’incorruption à sa sainteté"[1489].

 

5- Du sang et de l’eau jaillirent

"Le corps du Père Charbel fut exposé au soleil sur le toit pour le dessécher avant de le mettre dans le petit grenier; l’ayant vu tout nu, Saba Tannous Moussa le piqua à la hanche d’une plume; tout de suite le sang rouge limpide jaillit, il prit un grand flacon et le remplit"[1490] "et le conserva pour lui; chaque fois qu’il trouvait un objet dont Père Charbel s’était servi, il se l’appropriait"[1491]; "les moines réprimandèrent le sus-mentionné, Saba, essuyèrent le sang avec un coton et pansèrent la plaie; le sang s’arrêta"[1492].

 

6- le récit d’Al-Ouwaini

"J’ai appris que les moines s’étaient décidés de sortir le corps et l’exposer au soleil sur le toit du couvent, puis le remettre au tombeau; car l’eau en suintait et il sentait mauvais. J’arrivai au couvent où, tous ses habitants étaient présents avec Boutros Saba Al-Khoury de Ehmej, qui pratiquait la médecine sans être diplomé; on descendit le corps de sa place, le transporta sur le toit du couvent et le mit sur un paillasson, après l’avoir déshabillé tout nu, exposé au soleil et au vent. Emu, je dis aux moines: "pourquoi exposez-vous ainsi le corps? Écrivez à sa Béatitude le Patriarche, et qu’il décide ce qu’il trouvera convenable; selon lui, il était inutile d’ensoleiller le corps et l’essuyer avec de l’alcool, du moment qu’il ne présentait pas de détérioration. Vous voyez bien tous ses membres sont intacts, même son organe sexuel. Puis je commençai à tourner le corps à leur vue, sans y trouver la moindre corruption; en le tournant sur l’un des deux côtés; il saigna"[1493], "du sang chaud"[1494] "de sa hanche où il y avait une sorte de blessure, je pris un flacon que je remplis du sang et l’emportai chez moi"[1495]; "c’est tout ce que je pris"[1496] "et conservai environ un an. Chaque fois que j’avais à en donner à un malade, j’introduisais dans le flacon un fil de fer ou bien une paille, avec ma croyance que c’était le meilleur remède pour la guérison"[1497]; "je crois foncièrement en la sainteté de Père Charbel au point que la guérison est inévitable par son intercession. Nombreux ceux qui retournaient chez moi exprimant leur gratitude pour leur guérison; au fond de moi-même, j’avais la certitude qu’il guérirait"[1498]; "il arriva que mon frère, le Père Youssef de Ehmej, tomba malade à la suite des traitements suivis par les meilleurs médecins, il n’obtint aucun résultat; il me demanda le flacon souhaitant que par son intermédiaire il obtiendrait satisfaction; et il ne me l’a pas rendu"[1499]; "lorsque je le lui ai demandé, il me répondit: "cela pourrait être vrai, mais je ne m’en rappelle plus"[1500]

 

H: Dans un petit local

1- Au soleil

 "Avant d’entrer le corps dans le petit grenier, on le monta sur le toit de l’église où il fut mis dans un cercueil au soleil, parce qu’il était tout humide, croyant ainsi qu’à la chaleur, il dessécherait, surtout qu’en ce jour-là, il faisait très chaud. Le soir, il a déjà un peu séché; on lui changea les habits"[1501]; "puis après, on le procéda à maintes reprises, à l’ensoleiller sur le toit; toutefois, il continuait à suinter"[1502]. "Frère Boutros de Lehfed, ajouta: «moi-même, j’ai vu une fois le corps exposé au soleil sur le toit du couvent; mais en ce temps-là j’étais petit et bouvier au couvent; je n’ai pas su pourquoi on le mit ce jour-là sur le toit; et vu mon bas âge, je ne me suis pas intéressé à cette question"[1503]

2- De peur qu’on ne l’enlève

 "Au-dessus de ses habits monastiques, on le revêtit d’une chasuble blanche"[1504] "on le déposa dans un cercueil en bois simple sans couvercle puis on l’introduit dans un endroit étroit, situé en haut du mur-nord de l’église, entre la voute et le haut de l’escalier du mur extérieur, petit local reservé à y mettre le charbon et les habits usés de la messe; local qu’on se plait à appeler le "fouiller"[1505], "l’accès a été bloqué d’une pierre enduite d’argile"[1506], "de manière à ce que les visiteurs et les regardants"[1507], "passionnés pour ses vertus et sa vie de sainteté, ne puissent pas l’enlever"[1508].

"Le corps est resté, plus de six mois. Les gens affluaient de tout côté et de Qartaba, en visite au Père Charbel qu’ils appelaient "le Saint". Les moines les empéchaient de monter jusqu’au petit local où il gisait"[1509]. "Père Nehemtallah déclara: "j’ignore si le permis du Patriarche fut par écrit ou par oral, je n’ai pas de document dans l’archive du couvent. Le but c’était d’isoler le corps des autres cadavres pour qu’on le reconnaisse"[1510].

 

3- La guérison d’un enfant malade (Mc 7,31-44)

 "Une fois, un homme accompagné de son enfant muet, vint de la localité de Al-Foutouh; devant sa persistance et sa sollicitation, on le fit montrer là où le corps s’était déposé; l’homme et son enfant s’agenouillèrent, prièrent puis embrassèrent la main du Saint; en redescendant l’escalier obscur l’enfant muet cria à son Père: "papa, je vous en prie, soutiens-moi". Le Père s’exclama: "merci Père Charbel"[1511].

 

4- La lumière disparut

"Depuis que le corps du Père Charbel fut retiré du tombeau, la lumière disparut"[1512] "pour ne plus réapparaître"[1513]; "le corps fut gardé dans le petit local, environ un an"[1514]; "à l’ordre de sa Béatitude, on le transfera dans une chambre isolée, près du portail du couvent, durant mon absence"[1515].

 

5- Le sang coulait du petit local

"Le corps fut déposé en haut du petit local, puis on a bloqué la porte au moyen de l’argile. Il suintait du sang et de l’eau avec abondance"[1516]; "coulait sur l’escalier et se répandait dans l’église, ce qui harcelait les moines"[1517]. "Il ne sentait mauvais qu’après l’avoir transféré. Après moi, Père Youssef Al-Kfoury fut chargé du corps"[1518].

 

I: Entre les mains du Père Youssef Al-Kfouri

1- Sur le toit du couvent

"Deux jours après mon arrivée, le supérieur m’a chargé de prendre soin du corps; j’ouvris le cercueil qui n’était pas bien fermé, je vis Père Charbel en habits monastiques élimés. Je sentis une odeur qui n’était pas mauvaise, mais non plus supportable; le corps sain comme celui d’un moine mort, il y a une heure; sa barbe, ses moustaches, ses sourcils et ses cheveux étaient conservés; à part l’un de ses yeux, il ne présentait pas de déformation; ses articulations, sa peau et sa chair étaient souples; sa couleur est d’un brun normal. Trois jours après, je l’ai mis dans une chambre du côté nord–ouest, d’où je le montais avec frère Egide Al-Tannouri pour l’étendre nu sur le toit du couvent, l’exposant au vent afin que le sang, qui suintait abondamment de son dos et sa hanche, se dessèche. Je mettais au dessous de lui deux draps blancs que je changeais tous les jours; car je les trouvais trop mouillés d’eau et de sang – le sang était plus fréquent que l’eau -;  rarement je laissais les draps deux jours sans les changer; la sueur s’échappait visqueuse de tous les pores du corps; j’ai eu beau persévérer pendant quatre mois à l’exposer pendant la nuit"[1519] "au vent de l'est sec qui desséchait la terre et parfois les arbres, sans pouvoir dessuinter le corps qui demeura dans le même cas"[1520]; "les moines s’y heurtaient parfois et s’effrayaient"[1521]; "tout cela, je le faisais à ma propre initiative, car le supérieur avait du travail dans les propriétés du couvent situées entre les montagnes et la côte. Ayant trouvé que le suintement du sang continuait abondamment de sa poitrine et que quatre mois, à compter de la fin du printemps jusqu’à la fin de l’été, n’ont pas mis fin à ce phénomène, qui me portait quotidiennement à changer deux draps; j’ai pensé extraire l’estomac, d’une part, j’espérais parer au suintement; de l’autre d’en finir avec l’idée que tout l’estomac a absorbé beaucoup d’eau quand le corps fut enterré au tombeau"[1522].

 

2- Pour le réenterrement du corps

"Saba Moussa Al-Ouwaini raconta: "quand on a retiré le corps du Père Charbel du tombeau, il suintait abondamment de l’eau rouge comme celle dont on lavait la viande, répandant une mauvaise odeur; les moines voulaient à tout prix qu’on finît de tout cela, je ne sais pas pourquoi ont-ils eu recours à Boutros Saba, un homme qui pratiquait la médecine qu’il ignorait; il l’examina et conseilla de l’ensoleiller pour se dessécher. On l’exposa une période à la chaleur; moi-même je l’ai nettoyé avec de l’alcool, preconisé par le dit médecin, puis on le remit dans l’ancien cercueil sans couvercle, dans un local au rez-de-chaussée; il continua à suinter plus qu’avant"[1523].

"Les visiteurs venaient nombreux et ils se plaignaient de l’odeur qui s’en échappait, moi-même je le sentais et parfois je répandais par terre et autour du cerceuil du parfum; j’en ai consommé deux flacons"[1524]. "Père Élias  de Mechmech proposa[1525] le réenterrement du corps, proposition qui fut contestée par la communauté"[1526]; "alors, j’ai demandé conseil auprès du supérieur, Père Mikhaël Al-Tammouri, qui suggéra la remise du corps au tombeau, je lui répondis: "il nous est indigne pour notre renommée de le remettre au tombeau après que tout le monde eut pris part de son transfer et des miracles effectués. Par contre, je lui ai conseillé d’extraire l’estomac avec l’espoir qu’il se dessèche et il n’y aurait ni suintement, ni mauvaise odeur. Je crois qu’il m’a dit: "faites ce que voulez"[1527]

3- Extraction de l’estomac

"J’ai consulté Saba Tannous Moussa, résidant au voisinage du couvent, il me répondit: "je n’ose pas toucher au Père Charbel, car, il a fait des miracles de son vivant, je crains la mort de mes enfants".  Je lui répliquai: "nous n’avons pas l’intention de l’offenser, en extrayant son estomac, mais d’arrêter le suintement du sang; il obtempéra"[1528].  "Nous nous sommes entendus à garder l’affaire sous secret"[1529]. "Je suis entré accompagné de Saba pendant la journée- je ne me rappelle plus de l’heure; avec une lancette, il ouvrit la hanche, au-dessous des côtés, entra sa main, a extrait l’estomac et les intestins que nous avons trouvés comme ceux d’un mouton, abattu il y a une heure, car il y avait le contenu qui se trouvait dans l’estomac des animaux après l’abbatage; pas de traces de détérioration ou de vers; l’odeur était celle du suitement. Je les mis dans un bidon métallique; la blessure faite par la lancette n’a pas saigné; quand à l’estomac et les intestins, je ne me rappelle plus si le sang et l’eau en sont sortis"[1530]; "le cœur, les poumons, le foie et la bile étaient sains"[1531], "comme le foie d’un mouton abattu de peu de temps; l’eau teint de sang, en dégoulinait beaucoup"[1532], "nous les portâmes[1533] dans une église en ruine, sans toit, appelée "Saint  Georges"; nous creusâmes dans un coin et les en enterrâmes"[1534]; "déjà il faisait nuit, je me suis dit: "si l’on transfère le corps à Rome pour l’examiner, nous en garderons quelque chose"[1535]. "Le bidon métallique fut fermé. Après un certain temps dont je ne me rappelle plus la durée, j’ai chargé"[1536] "frère Egide Al-Tanouri"[1537], "qui m’accompagnait, d’aller vérifier l’estomac; il est revenu me dire qu’il avait trouvé le bidon vide; je ne me rappelle plus s’il était seul. Le corps demeura dans le même état à suinter du sang et transpirer une matière visqueuse; durant toute ma résidence au couvent, deux ans et huit mois. J’ai mis au courant le supérieur de tout ce que j’ai fait"[1538]; "plus tard, Saba est allé seul, il creusa et prit l’estomac"[1539]. "À ce sujet, frère Tanios Al-Qady nous raconta que Saba mit les entrailles dans un chaudron et les a bouillies; il en distribuait comme bénédiction à ses malades; ceci trouve une suite dans la question que le comité lui a adressé: "il est répandu que tu employais le sang[1540] de ce corps dans les traitements  que tu prescrivais à tes malades, qui guérissaient grâce à lui; sur ce, la quantité que tu as prise doit être importante"[1541].

Il ressentait le regret au cœur: "je me rappelle que j’ai arraché le foie, le cœur qui était rouge, suintant du sang mélangé avec de l’eau, il ne sentait pas du tout mauvais; et depuis, mon acte ne cesse être présent à mon esprit, je me suis reproché le fait que je n’ai pas conservé ce cœur chez moi comme un trésor précieux; je lui ai demandé avec assistance de me céder le cœur ou une partie de ce que nous avons retiré; il me l’a refusé"[1542].

 

4- Il expulsa les sauterelles

"Du temps du triennat du Père Mikhaël Al-Tanouri[1543] comme supérieur au couvent d’Annaya, les sauterelles envahirent subitement les terrains du couvent de tous les côtés, deux heures avant le coucher du soleil; malgré les tentatives des moines et des fermiers-associés, elles couvrirent les semences et les arbres. Le supérieur appela Père Makarios, l’ermite, et lui dit: "Père Charbel, de son vivant, expulsait les sauterelles. Toi, tu vas prendre un récipient rempli d’eau, tu laveras sa main, tu en aspergeras les semences, les mûriers et les arbres du couvent, autant que possible. Père Makarios obéit. Le matin, les sauterelles s’enfuirent. Un fait attira notre attention pendant que l’ermite aspergeait les semences, il arriva à un terrain cultivé par le fermier-associé du couvent, Saba Zahra qui dit à l’ermite: "moi-même, je le protège, n’y entre pas, pour ne pas piétiner les semences". Pendant que les sauterelles partaient, une partie tomba dans le terrain en question et dévora tout. En vain essaya-t-il de tirer des coups de son fusil et de brûler les arbrisseaux épineux tout autour, les terrains ont été sauvés alors que les herbes et les écorces des arbres sauvages ont été dévorées; ainsi faisant, les sauterelles auraient été utiles aux propriétés du couvent"[1544].

 

5- Une guérison d’une paralysie (Mt 9,1-8)

"A la suite de mon accouchement de ma fille ainée, Abla, j’ai été atteinte d’une maladie aux mains et aux pieds et du reste de mon corps, pendant plus d’un an et demi; mes douleurs étaient atroces; ma belle-mère, Jalileh, me servait; lorsque ma fillette pleurait et qu’il n’y ait personne pour me la porter, je me penchais sur elle la soulevait par mes dents et la déposais sur ma poitrine pour téter, car j’étais incapable de la tenir par les mains.

"Une fois, elle tomba de ma poitrine et se colla au poêle contenant de la braise. En vain m’efforçai-je de la sauver; mais j’étais comme quelqu’un en rêve qui essaie de marcher sans pouvoir bouger; je tentais trois fois de me relever, car ma fille unique était sur point de brûler, pourtant je me trouvai incapable de bouger. Je criai de toutes mes forces, un homme appelé Farès Lahoud, qui passait le cylindre en pierre sur son toit sous la pluie, accourut et l’arracha au feu. Je veux dire que ma maladie n’est pas du genre de dépression nerveuse, guérissable par des stimulants émotionnels; quoi de plus émotif que de voir ma fillette tomber dans un poêle en braise pour me sensibiliser les nerfs et les sentiments maternels afin d’oublier mes souffrances et me stimuler pour la sauver; or, je demeurai défaillante, cette impuissance empira ma santé. La paralysie n’a pas seulement atteint mes mains et mes pieds mais tout mon corps, y compris ma mâchoire inférieure, me rendant pendant quatre mois incapable de manger, vivant pendant trois mois à boire du lait. J’ai suivi des traitements multiples chez beaucoup de médecins, sans n’en tirer aucun profit. Je me livrai à la tristesse et aux larmes, désespérée de la guérison.

"Un jour entra chez moi une femme chiite du village de Ferhet pour demander l’aumône et me demanda: "qu’est-ce que tu as?" Pleurant, je lui parlai de ma maladie; elle répliqua: «il y a près de nous un Saint  qui effectue des miracles; il s’appelle Saint Charbel du couvent Saint Maron, va là-bas et tu guériras de ta maladie. Père Roukoz de Mechmech se trouvait dans notre village; je l’appelai et lui demandai si c’était vrai ce que cette femme chiite m’avait raconté; il me répondit: "oui, c’est vrai". Il m’encouragea de faire cette visite; sur le champ, je me décidai d’effectuer cette visite au tombeau du Saint; et je lui fis un vœu; je mis mon mari au courant de la visite et du vœu; il appela un muletier qui me transporta à Annaya, en compagnie de ma tante Wardé; j’ai beaucoup souffert en route: le muletier me soutenait d’un côté, et de l’autre ma tante et une autre femme, tout au long du chemin. Je ne pouvais ni changer mes habits, ni manger, c’était ma belle-mère qui s’en chargeait.

"Arrivée au couvent, on me descendit près du cimetière, pleurant de douleur et de fatigue car j’ai passé cinq heures sur le dos du mulet, de mon village Yahchouch jusqu’au couvent; cela m’infligea et me causa des souffrances. On m’entra au cimetière où le corps du Saint était déposé pour la première fois. Le supérieur, Père Mikhaël Al-Tanouri, vint et fut très ému de ma situation; il m’encouragea et me dit: "soit ferme dans ta foi, tu guériras aujourd’hui, il me chercha de l’eau avec laquelle la main du Saint a été  lavée et des chiffons mouillés de son sang; ma tante, et la fille, appelée Karimah, fille de Azar Karam de Yahchouch, me passèrent l’eau et le sang sur mon corps, mes mains et mes pieds: tout de suite je sentais la force dans ma main droite, je commençai à plier mes doigts et m’y appuyer; ma main gauche, qui était plus défaillante et me faisait plus mal que l’autre reprenait plus de normalité, m’y appuyant un peu. Dès que je suis entré au cimetière, je sentais que tout mon corps devenait plus fort; je réalisai que je guérissais par l’intercession du Père Charbel; et je sortis seule du cimetière; peu après, je suis remontée sur le dos du mulet pour retourner chez moi, sans rien manger car je fis un vœu de ne pas prendre que du mets avant ma guérison; ma nourriture était la prière et les jeunes; le supérieur ne cessait de ranimer mon espoir et de renforcer ma foi; en montant le mulet, je n’ai pas eu besoin de soutien, seulement ma main gauche fourmillait. Arrivés au village de Sannour, je ne sentais plus le moindre mal, je me suis assurée de ma guérison et je bougeai mes mains et mes pieds normalement; exaltée dans ma joie; je suis descendue du dos du melet, je parcourus une partie de la distance à pieds ; environ un quart d’heure ; j’arrivai chez moi le jour même complètement guérie, grâce à l’intercession du Saint Charbel. Dès mon arrivée à Yahchouch, j’ai fait une douche à ma fillette. Et depuis, je ne cesse de prier à Saint Charbel quotidiennement"[1545] .

6- Des souris dans le cercueil

"Quelques moines m’ont dit que sa main et ses pieds présentaient des dommages causés par les souris; c’est que le côté opposé à la main, a été couvert de zinc, à la place de la grille, ce qui montre que les souris sont entrés dans le cercueil par la grille trouvée"[1546].

7- Il continua à suinter

"Père Youssef fit cette intervention d’extraction inutilement, car le corps continua à suinter comme maintenant"[1547]; "l’odeur n’émane pas du corps mais du suintement qui persiste depuis huit mois; c’est une preuve suffisante qu’on est devant un fait étrangement étonnant qui nous a portés ainsi que les laïcs à une foncière croyance en la sainteté du Père Charbel; les visiteurs sont venus de toutes parts sollicitant son intercession. Père Youssef déclara: "si j’avais su l’inefficacité de l’extraction des entrailles, je n’aurais pas fait ce pas; plutôt je m’étonnais de l’affaire étrange de ce corps, ne sachant d’où provenait ce suitement et cette odeur; et le corps était réduit à une peau et des os!"[1548] "je sentais une odeur forte avant le changement des habits mouillés et tachetés de sang, mais après elle se sentait légère sur le corps, sur les habits enlevés toujours forte.

"Le procureur de la foi apporta une aube qu’on avait mis sur le corps pendant une semaine et qu’on a enlevée hier pour l’examiner et faire la vérification. Le témoin flaira l’odeur et déclara "cette forte odeur est la même que celle que je m’efforçai de supprimer; les tâches rouges un peu jaunâtres sont comme celles-ci, sauf que le mouillement était plus élevé"[1549].

"Le résultat est, qu’il n’a pas du tout, du tout tiré profit, car le sang, le suintement et l’odeur demeurent dans le même cas comme avant; le sang ne cesse de suinter de la hanche, mais il était plus abondant que maintenant"[1550].

8- Extraction du cerveau

"L’examen médical montra que le crâne a été ouvert à l’occiput, l’os a été transpercé par un instrument très affilé et le cerveau fut extrait. Je crois que cet acte a été fait par l’un des visiteurs pour l’avoir comme bénédiction, durant la période de deux ans et huit mois où j’ai assumé la responsabilité du corps. Sans le grand intêret que j’y ai accordé pour le conserver, les visiteurs l’auraient disputé par morceaux pour la bénédiction, en particulier, après le miracle et les suintements du sang et de l’eau, surtout le miracle de Tabarja. La plupart des visiteurs l’avaient connu de son vivant pour ses miracles; c’est pourquoi, ils essayaient d’avoir quelque chose de lui, pour demander son intercession par ce moyen. Il me sembla que Saba Tannous Abi Moussa ait eu recours à cela, vu sa ferme croyance en la sainteté du Père Charbel pour utiliser ce qu’il prenait comme médicament pour la guérison de ses malades"[1551]. "Dans mon hypothèse, je ne me base que sur l’attachement de Saba à Père Charbel; il vénérait beaucoup ses vertus, l’ayant véritablement bien connu et croyait en sa possibilité de faire des miracles. Du vivant du Père Charbel, il lui demandait de l’eau bénite pour la mélanger avec le remède qu’il donnait aux malades qui en bénéficiaient, il attribuait cette guérison à l’eau que bénissait l’ermite. Après la mort du serviteur de Dieu, Saba lui adressait un "notre Père" et un "je vous salue Marie" avant de préparer le médicament, sollicitant son intercession pour la guérison du malade; aussi me demandait-il de lui passer quelques chiffons sur le corps du Père Charbel, pour les garder chez lui; d’où j’ai pensé que peut-être après mon départ du couvent, Saba aurait retiré le cerveau"[1552] "ou bien les médecins par incrédulité l’auraient extrait clandestinement"[1553].

9- Restauration de l’œil et du bout du nez

"J’ai mis un peu de plâtre ou une matière semblable dans son œil gauche et au bout du nez, car quand on l’a enterré dans le tombeau, le toit y dégoulinait en permanence, y causant une légère déformation; cette intervention l’y a presque donné un aspect normal; d’ailleurs ils ne présentaient aucune détérioration; depuis ma prise en charge du corps, après son transfert jusqu’au jour où j’ai été déchargé de cette responsabilité, il demeura dans la même situation au niveau de la souplesse de la peau, soit avant ou après l’extraction des entrailles, je n’ai remarqué aucune différence; pour nous c’était un mystère étonnant"[1554].

 

10- Une imprudence

"Les moines n’ont déposé le corps que dans des endroits favorables à sa corruption, soit au tombeau soit dans un local au rez de chaussez; et moi-même qui me considère de ceux qui sont avisés, j’ai adhéré à sa déformation, avec imprudence et naïveté, tant par ma procédure d’exposer le corps pendant quatre mois sur le toit au vent nocturne que par l’extraction des entrailles"[1555].

 

11- Le paralytique de Tabarja (Mc 2,1-12)

 "Un paralytique, du nom de Béchara Antoun Al-Azzi, fut apporté au tombeau du Père Charbel, transporté sur une bête de somme. En ma présence, on le descendit devant le portail du couvent, incapable de bouger ses mains et ses pieds; on l’emmena dans la chambre où le corps gisait du côté nord-ouest; ses compagnons m’expliquèrent qu’il était atteint de cette maladie depuis son bas âge; après une courte durée, on le redescendit devant le portail et il commença à bouger ses mains et ses pieds, facilement il les tendait et les ramenait; puis, ils rebroussèrent chemin vers son village. Au printemps, je le revis arriver au couvent à pied, je lui demandai: "tu t’appelles Bechara Al-Azzi, tu es venu l’été passé au couvent?" Il répondit: "oui c’est moi-même, j’ai été guéri de ma maladie, et me voilà en visite de remerciement à Saint  Charbel; sans lui, je n’aurai jamais pu marcher de toute ma vie. En effet tous les ans, il revenait deux fois, en été et au printemps, portant des objets en signe de vœu à Saint Charbel, puis il retournait chez lui sans rien manger, par mortification; je lui demandai: "pourquoi ne manges-tu pas au couvent?" Il répondit: "j’ai fait vœu de ne pas manger"[1556]. "On m’a désigné hôtelier au couvent, c’est alors que Bechara Al-Azzi vint chez moi de Tabarja, portant une couffe contenant de la céréale, des coques et d’autres, me la présenta en me disant: "voilà ce que j’ai collecté pour le couvent, en signe de reconnaissance à Père Charbel"[1557]. "À chaque fois, le supérieur lui disait: "mon fils, ramène chez toi ce que tu as collecté, tu es pauvre"[1558].

 

"Il nous a demandé de lui indiquer la maison où Père Charbel naquit et fut éduqué. On l’interrogea sur le but de cette visite, il nous raconta qu’il était paralysé et Père Charbel le guérit; qu’il parcourait tous les ans, les villages libanais, témoignant sa gratitude envers Père Charbel, collectant des aumônes pour les lui offrir. Nous l’avons bien reçu, en particulier, ma mère. Pour cette fin, il continua à venir à Bqaakafra pendant trois ans"[1559].

 

J: Le logis

1- Les femmes à l’écart

"Le sentiment de la foi porta les pèlerins du couvent de Annaya à y venir à pieds, traversant des distances de plus de cinquante km; entre autres: des femmes, des enfants, des pauvres et des malades, incapables de s’assurer le transport à dos des bêtes de somme; quelques-uns marchaient pieds nus pour que Dieu ait pitié d’eux et gratifie la guérison à leurs malades d’une maladie inguérissable, d’une infirmité chronique, d’une claudication, d’une surdité, ou d’une paralysie. Les pèlerins arrivaient au couvent après deux ou trois jours de marche épuisés; ils ne pouvaient pas s’assurer un logement vu que le couvent était retiré en pleine campagne; d’autre part c’était l’interdiction aux femmes d’entrer au couvent, voire même, à l’église, il n’y avait de place pour accueillir les gens qu’une cave en voûte obscure située à droite de l’entrée, on l’appelait le logis ou l’hôtellerie où les visiteurs étaient reçus. Les hommes entraient à l’église, les femmes demeuraient en logis et participaient à la messe, debout près de la fenêtre de l’église, pratiquée dans le mur sud, tout comme les femmes des fermiers-associés du couvent"[1560].

2- L’insistance des visiteurs

"Les hommes insistaient à voir et toucher le corps du Père Charbel pour en être bénis; les moines leur répondaient: "c’est impossible" parce que le corps gît dans le petit local, "le fouiller". D’ailleurs, le patriarche avait interdit de l’exposer devant les fidèles de peur qu’ils ne l’adorent. Les hommes s’agenouillaient sur la première marche de l’échelle ou bien près du mur nord à l’intérieur de l’église, priant et implorant, tandis que les femmes se tenaient à genoux hors du couvent, près du mur nord extérieur de l’église; là en plein air, elles pleuraient, invoquaient, priaient et embrassaient le mur, tenant une poignée de la terre pour la ramener chez elles pour leurs malades"[1561].

"Les moines ont eu pitié des visiteurs, en premier, le Père Youssef Al-Kfoury, aux traits du visage des plus durs et terribles; il permit aux hommes d’avoir accès au petit local pour voir Saint Charbel dans son cercueil modeste. Le visiteur fortuné, qui voyait Père Charbel intact, se consolait et sortait heureux pour raconter aux gens d’avoir vu Père Charbel qui paraissait comme un vivant endormi. Les femmes, affligées d’être privées de voir le corps du Père Charbel priaient les moines en pleurant d’effectuer cette visite"[1562].

 

3- Le logis transformé en chapelle

 "Deux ans durant, le nombre de visiteurs augmentait et tous demandaient à voir le corps, alors, Père Youssef Al-Kfoury proposa en conseil local de transformer le logis en chapelle; ce qui permettra aux femmes de participer à la messe, en présence du corps qui serait mis dans une armoire à façade vitrée de manière à ce que les visiteurs puissent le voir; lui, il se chargera d’empêcher toute vénération, interdite par l’église; la proposition fut soulevée auprès du Supérieur Général qui exigea l’autorisation du patriarche… Ainsi le logis fut transformé en chappelle pour la célébration eucharistique, les dimanches et les jours de fête"[1563].

 

"Nous déposâmes le corps dans un local extérieur, à droite du portail du couvent; en 1901, nous y dressâmes un autel  transférable"[1564], "sur lequel on célébrait la messe pour les femmes des fermiers-associés du couvent et celles en visite"[1565] "pour que les femmes, tout comme moi"[1566], "nous puissions participer à la messe quand il fait froid et qu’elles ne peuvent pas se mettre à la fenêtre extérieur de l’église d’une part, et de l’autre l’interdiction qui les empêchait d’y entrer"[1567].

 

4- Description du corps

"Deux ans, après le décès du Père Charbel, je suis venue avec ma tante Wardé et d’autres femmes du village pour visiter son tombeau. On nous l’a ouvert. Je tendis ma main pour lui maintenir la sienne. Elle était tendre, son corps sain, sa barbe telle qu’elle était, son visage de couleur rose, son cou transpirait, j’y passai ma main, aussi sur ses cheveux"[1568]. "Son corps saint suintait de la même façon dans toutes les saisons, je vis ses habits humides comme ceux d’un vivant qui transpire, sentant la moisissure et la pourriture"[1569]; "de temps en temps on lui changeait les habits pour  les laver"[1570]; "comme on lave ceux d’un vivant"[1571]; "je ne suivais pas un horaire fixe pour le changer, parfois chaque semaine, d’autres toutes les deux semaines, ou bien une fois par mois. En été j’étais obligée de le faire plus fréquemment, car l’odeur du suintement était continuelle, été et hiver"[1572]. "Le corps gît toujours sain et suintant; les gens visitent son tombeau et croient comme nous que le corps est conservé par miracle parce que Père Charbel était Saint"[1573]; "cela n’est pas seulement le propos des Maronites, mais aussi des Chiites du voisinage et des autres Musulmans"[1574].

 

5- Le corps mis debout

 "Père Youssef Al-Kfoury prépara une armoire à la façade vitrée; on y déposa le corps debout"[1575], "soutenu par deux béquilles sous les deux aisselles. Il suintait toujours; de temps en temps; je le changeais; en ce temps-là, on le revêtait de ses habits monastiques, et une tôle au cou. La partie supérieure de l’armoire était vitrée dans des cadres en bois qui s’ouvraient à deux volets comme l’abat-jour"[1576].

 

"Je suis venu pour le voir mort; on m’emmena dans la chambre où se trouvait le cercueil qui était en bois, appuyé contre le mur; le corps du Père Charbel y était dressé sur ses pieds; tout son corps était comme vivant, ses yeux fermés, vêtu d’une aube blanche, mouillée par la sueur et le sang. Je pris sa main pour l’embrasser, je la trouvai plus souple que les miennes, sa peau tendre, d’une couleur naturelle, jaunie par la mort"[1577].

"La joie des fidèles, à voir le corps debout, fut grande; car ils se le présentaient debout parmi eux; à l’encontre des moines dont une partie était mécontente de cette position qu’ils trouvaient enfantine et qui pourrait faire mépriser le corps de Saint Charbel "[1578].

 

6- La guérison d’une fillette et la résurrection d’un enfant de la mort

"Ma fillette, appelée Ester, fut atteinte à l’âge de trois ans, de convulsions épileptiques et s’évanouissait; je l’amenai chez Saba, homme qui traitait les malades alors qu’il ignorait la médecine[1579], mais sans résultat. Son cas languissait et les crises se multipliaient; j’ai fait un vœu à Saint Charbel, elle a guéri enfant qui mourut le 17 Avril 1901. Mon troisième enfant tomba comme son frère dans la même maladie, à l’âge d’un an; pendant plus de huit jours, il s’évanouissait pour ne plus téter; entre temps, son cas empirait progressivement; les premiers jours de sa maladie, il ne se réveillait guère et tétait très peu; il finit par perdre connaissance; perdant tout espoir de le voir guérir, les symptômes de la mort par lesquels son frère était passé, l’attaquèrent et ne sachant plus que faire, je décidai de le prendre au tombeau de Saint Charbel dont la messe, de son vivant, me réjouissait le cœur et me portait au recueillement; donc je portai mon enfant seule, ne voulant pas que d’autres m’assistent pour que Dieu ait pitié de ma fatigue et me le sauve. En route, une femme me rencontra, eut pitié de moi et le prit dans ses bras; une autre femme nous croisa, porta l’enfant et dit: "où est-ce que vous le prenez?! Ne te fatigue pas! L’enfant est mort! "[1580]. "La maman criait et pleurait de voir son enfant mort dans ses bras; on a eu beau pincer l’enfant, et le bouger avec force, pour qu’il réagisse, mais sans aucun signe de vie; sa maman était sur le point de retourner en pleurant son enfant mort, voyant qu’il était inutile de continuer; on l’encouragea et continua la marche, espérant que le Père Charbel le guérira"[1581]; "ceci se passa à Farchaa, ferme qui appartient à Mechmech, à une heure de marche du couvent, je dis à celle qui portait mon fils: "comptons sur Dieu, allons chez Père Charbel".  Arrivées au couvent, j’appelais mon cousin, Père Élias de Mechmech"[1582]. "Je descendis dans la chambre où gîsait le corps; je vis ma cousine, agenouillée près du cercueil en pleurant, accompagnée de deux femmes debout près de la porte; sur le gradin de l’autel, je vis un enfant"[1583]. "Le père s’adressa à moi: "es-tu folle? Comment as-tu amené ces funérailles jusqu’ici?" Il me toucha sans lui répondre"[1584]. "Les deux femmes lui dirent: "votre cousine est venue solliciter l’intercession du Père Charbel pour la guérison de son fils malade". J’entrai et je trouvai l’enfant bouche fermée et mort; je le tournai plusieurs fois, je lui ouvris la bouche; je ne sentais en lui aucun signe de vie"[1585]. "Je dis à ma compagne: "pose l’enfant par terre comme étant un mort, son visage tourné vers l’ouest sur le gradin, près du cercueil du Saint, et pense en toi-même: si Père Charbel est Saint , il le réssucitera"[1586]. "Alors j’ouvris le cercueil, je lavai la main du Père Charbel, pris de l’eau avec une cuillère et j’en mis dans la bouche de l’enfant une première fois, une deuxième et à la troisième fois, il avala l’eau et respira; sa maman et des compagnes soupirèrent profondément"[1587]; "on lui mit une bougie à la main, puis le père me le remit, je l’allaitai, il téta. Je commençai à pleurer de joie; je retournai chez moi contente, caressant l’enfant, en compagnie de la femme qui m’aida en route. Mon fils est déjà un jeune homme plein de vie et de santé"[1588].

 

7- Une main mystérieuse

"L’homme de Dieu Ibrahim Al-Haqlani aplatissait le toit de sa chambre, située du côté du couvent de Annaya, au moyen d’un cylindre en pierre; arrivé au bord du toit voilà qu’une tempête déchaînée s’éleva, l’emporta avec le cylindre en pierre d’une hauteur de 40m. Ses frères les moines s’empressèrent à son secours. Arrivés, ils furent stupéfiés en le trouvant courir en direction du portail du couvent, sain et sauf. Etonnés, ils s’informèrent sur les circonstances de l’accident! Il leur répondit: "lorsque je me suis dégringolé avec le cylindre en pierre, je criai: "au secours Père Charbel! je sentis comme si une main me porta et me déposa à terre, éloignant de moi le cylindre en pierre"[1589].

 

K: Dans la Chapelle

1- Transfert du corps

"Après avoir entendu parler de la sainteté du Père Charbel, vu l’affluence des visiteurs, et s’y ajoute ma croyance personnelle en sa sainteté, j’ai réalisé un cercueil en bois de noyer, digne de lui, dans lequel il gît actuellement"[1590]. "Je le transportai sur le dos d’un mulet de Beyrouth"[1591], "au début de l’automne de 1909"[1592], "demandant aux moines de le mettre dans un endroit convenable"[1593]. "Le corps fut transféré dans une chambre plus spacieuse, située au sud de la première"[1594], "au sous-sol, à l’angle sud-est du couvent à gauche du portail. Son sol est dallé en pierre; elle se présente comme une cave en voûte"[1595]; "on le mit en position horizontale au coin, dans ce cercueil fermé"[1596]. "Un public du voisinage et des fermiers-associés sont venus participer à la cérémonie du transfert du corps; aucune épitaphe n’a été mise sur le tombeau du Père Charbel, ni lors de son enterrement, ni après son transfert. Ce que je dis dans mon témoignage émane de ma connaissance personnelle, car j’ai participé au transfert du corps dans la chapelle. Nous l’avons revêtu d’une aube, mais le corps continuait à suinter un liquide particulier, mouillant l’aube et le reste des habits; ce qui nous obligeait à le changer de temps en temps; les gens affluaient en visite, embrassaient sa main, sollicitant sa bénédiction pour guérir de leurs maladies et jouir de la bénédiction divine par son intermédiaire"[1597].

 

2- La guérison d’un rein

  "Après la première guerre mondiale, je sentis un mal insupportable à la hanche, à la suite duquel j’ai été hospitalisé, à l’hôpital de l’Université Américaine, où j’ai passé quarante jours, après une intervention chirurgicale d’extraction d’un calcul du rein, opération qui a bien réussi. Un an après, le même mal, à l’endroit de l’opération est revenu; ma mère et ma sœur Ghalia sont allées en visite au tombeau du Père Charbel où elles ont prié avec ferveur, sollicitant ma guérison; ma mère demanda à l’un des moines de lui donner une amulette qu’on a passée sur le corps du Père Charbel  pour la mettre à mon cou; le moine lui répondit qu’il lui donnerait quelque chose de plus précieux;  il lui présenta une étoffe qui était posée sous le cou du Père Charbel, puis, il leva sa main, mit l’eau dans une petite bouteille et la lui donna; au retour de ma mère, je mis l’étoffe autour de mon cou et je bus de l’eau. Trois jours après, je rêvai que je fus transporté à la maison du Père Charbel où je vis un moine qui ne m’adressa aucune parole; le matin, un calcul, en volume d’un grand haricot, fut éjecté, et depuis, je n’ai plus rien senti"[1598].

3- Une stérile accouche

 "Lors de la visite de ma mère au couvent Saint Maron à Annaya, elle rencontra en route Nehmé, marié de sa cousine depuis 27 ans; ils n’avaient pas d’enfants; il confia à ma mère de l’argent pour l’offrir au couvent et lui ramener avec elle une bénédiction du Père Charbel, espérant lui et sa femme avoir un enfant. De retour, ma mère remit à Nehmé et son épouse une bénédiction comme celle qu’elle m’avait apportée. En moins d’un an, ils ont eu un enfant unique qu’ils ont nommé Tanios"[1599].

 

4- Visite au tombeau

"Les visiteurs venaient, nombreux de toutes parts, se confiant à lui, car ils croyaient en sa sainteté et sa bonté. Ceux qui possédaient des bestiaux, ils en offraient au couvent. Beaucoup de gens des communautés chrétiennes et non-chrétiennes affluaient en visite pour guérir de leurs maladies"[1600]. "Bon nombre d’entre eux, quand ils arrivaient à l’aire, ils continuaient leur marche se servant de leurs mains et pieds"[1601].

 

L: Il a guéri tous les malades (Mt 8,6)

1- La guérison du frère de Youssef de Maïfouq

"Pendant que frère Youssef de Maïfouq[1602], mangeait, un os s’arrêta dans sa gorge: il en souffrit pendant une semaine; on lui appela le médecin, Nagib Beik Al-Kfoury qui ne trouva aucune trace à cet os; toutefois, le frère continua à en endurer; une nuit, il vint chez moi en criant: "je vous en prie, j’étais sur le point de mourir". Je lui répondis: "mon frère, que veux-tu que je fasse? Prends la lanterne à l’huile et allume-la près du cercueil du Père Charbel; j’espère qu’il te guérira". Il alla immédiatement, l’alluma et s’agenouilla, appuyant ses mains sur le cercueil; c’est alors qu’il cracha et l’os sortit de sa gorge; il vint me le montrer; un os de la longueur d’une aiguille, fin comme un fil, je le gardai pendant une période chez moi"[1603].

 

2- La guérison du Père Élias de Ehmej

"Une fois, pendant la nuit, alors que j’étais assis je sentis une douleur atroce dans mon côté droit, me rendant incapable de marcher sans béquille; je regardai l’endroit qui me faisait mal, je vis ma chair trouée comme si j’étais piqué d’un clou. Je me levai lentement et béquillant, j’arrivai au tombeau du Saint Charbel, je versai de l’eau sur sa main, en mis sur l’endroit de la douleur et immédiatement, je guéris, retournant sans béquille dans ma chambre"[1604].

 

3-Une guérison de la thyroïde (Mc 1,29-31)

 "Quand je suis retourné de Saint Maron à Kozhaya, je trouvai frère Bartholomée de Aïto[1605], atteint de la thyroïdie sur le point de mourir; je lui parlai de Saint Charbel et lui donnai un morceau de son capuchon qu’il mit en bonne foi sur sa tête et pria; le lendemain, il guérit"[1606].

 

4- Une guérison de la paralysie

  "Personnellement, je fus atteint d’un rhumatisme au genou; la maladie s’aggrava au point de la paralysie. Plusieurs médecins me traitèrent, entre autres, les médecins Al-Ounaïssi de Jaj, Najem de Lehfed; mais sans aucun résultat. J’eus recours à l’intercession du Père Charbel; je pris de l’eau bénite et une étoffe passée sur son corps; je bus de l’eau et passai l’étoffe sur mon genou; Dieu me guérit"[1607].

 

5- La guérison de Saba Al-Ouwainy

"En mai 1925, je sentis un mal très aigu à l’estomac; je subis trois traitements chez le médecin Gergi Chokrallah, sans résultat; il me proposa de l’accompagner à Beyrouth pour une radiographie; il a douté, comme moi d’un éventuel cancer, je lui répondis: «demain nous y penserons» je le quittai, m’isolant dans ma prière à Père Charbel, lui sollicitant la guérison, faisant vœu d’offrir au couvent deux piastres; la nuit, je vis, en rêve, Père Charbel chez moi; il brûla un morceau de son habit dont il prit la cendre, la tourna dans de l’eau et me la fit boire. Je me réveillai vers l’aube. Très souffrant; je rencontrai mon frère  qui se préparait pour la messe; je pensai y participer, puis aller après en visite au tombeau du Père Charbel ; le mal m’empêcha de finir la messe ; je me dépêchai pour aller au tombeau; ma femme mes enfants et mes nièces me rejoignirent; après avoir prié et remis l’argent, je pris du frère chargé de veiller sur le corps, une étoffe des habits du Père Charbel et je fis comme ce qui se déroula dans le rêve et je bus l’eau. En chemin de retour, je sentis moins de douleur; je m’arrêtai chez ma fille, Mariam, l’épouse de mon neveu, Tanios Boutros Moussa, pour me reposer; elle me proposa de manger, car depuis 17 jours, je ne mangeai guère; j’acceptai; elle me présenta des courgettes farcies; je mangeai un pain et deux courgettes; puis je poursuivis mon chemin vers ma maison, sentant que le mal diminuait progressivement jusqu’au soir. À la maison, j’ai bien mangé, n’ayant plus de mal"[1608].

 

6- La guérison du Père Youssef de Ehmej

 "Il y a plus de trois ans, période durant laquelle j’avais mal à la gorge; je suivis des traitements tour à tour chez les médecins: Gergi Chokrallah, Najib Beik Al-Khoury et Jibraël Al-Twaily; je jouissais d’un repos provisoire puis le mal reprenait; un jour, je pris un bout de l’habit du Père Charbel et l’enroulai, autour de mon cou; et maintenant depuis trois ans, je ne sens plus le mal avec l’étoffe toujours autour de mon cou"[1609].

 

7- Guérison d’une ophtalmie (Jn 9)

"J’ai eu mal aux yeux, accompagné de rougeur. Je me réveillais le matin, mes yeux collés à cause de la chassie[1610], et ne s’ouvraient qu’après les avoir lavés; ma vue n’en a pas été touchée; ce cas diminuait en hiver pour reprendre de plus belle du début du printemps jusqu’à la fin de l’automne, durant trois ans. En vain ai-je consulté le médecin, Najib Beik Al-Khoury, suivi des traitements chez Saba Tannous Moussa. Cette année, j’ai fait vœu à Saint Charbel que s’il me guérit, je lui donnerai 50 piastres syriennes et que je travaillerai tous les ans un jour gratuitement dans les propriétés du couvent et je témoigne devant la Congrégation de ma guérison; puis je fis ma visite, je lavai sa main, ramenant l’eau chez moi, m’en lavant les yeux pendant dix jours, après que quoi la chassie disparut, le mal s’anéantit, depuis plus d’un mois et demie (1926); je sens plus de douleur, mais il y a toujours de rougeur dans mon œil"[1611].

 

8- Guérison d’un hémiplégique

"Mon cousin maternel, appelé Gerges Richa de Ehmej, était atteint d’une hémiplégie. Malgré les traitements, appliqués par les médecins, pendant sept mois, il est devenu incapable de marcher. On lui chercha une étoffe des habits du Père Charbel qu’il enroula sur sa hanche. Tout de suite, il sentit une amélioration, et guérit progressivement; maintenant il est tout à fait rétabli"[1612].

 

9- La guérison du frère du moine Boutros Jawad de Amchit

"J’ai eu[1613] des crises spasmodiques dans les épaules au point où je ne pouvais plus bouger mes mains. J’allai au tombeau de l’homme de Dieu, Père Charbel, j’ouvris le cercueil, je passai un morceau d’étoffe sur sa sainte main, avec lequel je frottai mes épaules, je ne sentis plus de douleur"[1614].

 

10- Guérison de la femme de Youssef Al-Khoury de Amchit

"La femme de Youssef Al-Khoury de Amchit fut atteinte de durcissement et des crises spasmodiques dans ses membres; on l’emmena à Beyrouth deux ou trois fois, puis un comité de médecins se réunit pour délibérer, mais en vain; je la visitai une fois, elle me fit part de sa situation, je lui dis: "je vais vous envoyer un morceau de l’aube du Père Charbel et j’espère que vous guérirez". Elle et ses parents m’ont dit que l’étoffe fut le traitement pour la guérir"[1615].

M: Les objets de Charbel

1- Le cilice et l’eau bénite de Charbel

 "Je pris le cilice qu’il portait à l’ermitage; j’en ai distribué des morceaux comme bénédictions au moyen desquels, il y a eu beaucoup de guérisons de différentes maladies"[1616]; "nous avons aussi de l’eau qu’il avait bénie de son vivant, dont on prend jusqu’à maintenant; elle est conservée comme un trésor précieux à Bqaakafra"[1617].

2- On a négligé Père Charbel

"Il ne reste plus rien de ses habits élimés ou de son tapis en poils de chèvre sur lequel il dormait. C’était seulement cela dont il se servait; sa cellule au couvent, à ce que certains moines s’en souviennent, elle aurait été consacrée à lui, est maintenant abandonnée; on y met du bois et les objets anciens, tellement qu’une écurie serait plus propre qu’elle. Je crois que si vous entrez, vous vous moquerez de nous à cause de notre insouciance à l’égard du Saint Charbel; quant à sa cellule à l’ermitage, je ne pense pas qu’elle soit dans un cas meilleur"[1618]. "on ne trouve aucun souvenir, aucune mention de son nom, aucun habit de Saint Charbel ni au couvent ni à l’ermitage. Personne ne peut savoir s’il avait résidé au couvent et à l’ermitage, sauf les moines, ses contemporains ou ceux qui ont entendu parler de lui; dans ces lieux, son nom n’y existe pas; son nom, qui y est conservé, est méconnaissable, sauf de ceux qui l’ont connu de son vivant ou après sa mort"[1619].

 

"Sans les Chiites, peut-être les moines n’auraient pas fait suffisamment attention; la majorité parmi eux sont naïfs, eux et moi le premier, nous n’avons pas accompli notre devoir envers Père Charbel, d’avoir tardé jusqu’à maintenant d’examiner les vertus sublimes et les miracles rendus célèbres du Père Charbel; la preuve au manquement à notre devoir, c’est que nous n'avons rien conservé de ces habits ou autre chose"[1620].

 

3- Bénédictions

"Je voyais souvent le corps en bon état; mais les visiteurs ont porté atteinte à une partie de ses mains et ses ongles, car, ils en arrachaient quelque chose comme bénédiction à porter chez eux; de ses cheveux et de sa barbe, il n’en reste que très peu, parce que les pélerins en avaient arraché"[1621]. "Quand j’ai vu une fois la rareté de ses cheveux et celle des poils de sa barbe, j’ai demandé une explication, on me dit: "quiconque vient en visite, en arrache un cheveu ou un poil comme une bénédiction"[1622].

 

"Tout ce que je sais c’est que je demandai aux moines une bénédiction de ce Saint, tant mon respect était grand pour lui, on me donna un morceau de l’habit dont on l’a revêti; les traces du suintement y figuraient; les visiteurs qui leur demande une bénédiction, recevaient un morceau de l’habit qui couvrait son corps dans le cercueil; ainsi, les moines se trouvent-ils obligés de le changer, au moins toutes les semaines"[1623]; "les visiteurs, après beaucoup d’insistance, recevaient des morceaux d’étoffe qu’ils passaient sur son corps"[1624].

 

4- Les visiteurs

"Quand les visiteurs apostoliques[1625] vinrent ici, ils s’étonnèrent et dirent qu’ils n’avaient jamais vu de pareil. Ils s’agenouillèrent près du cercueil et prièrent"[1626]. "Les pèlerins s’agenouillent près du cercueil prient, demandent avec insistance une bénédiction; je leur donne un morceau de l’habit dont était revêtu le corps, ou de l’eau dont on a lavé sa main ou bien de l’encens"[1627]; "personne ne prenait rien du corps; non plus moi-même; je ne donne rien à personne; toutefois, quelques moines en visite, arrachaient quelques cheveux de sa tête, alors je protestais et je fermais le cerceuil. Les moines ne donnaient aux visiteurs que quelques pièces des habits mis sur le corps, mais après insistance"[1628]. "Parfois les moines étaient harcelés, car ils devaient prendre soin d’eux et s’empressaient à l’hospitalité dans ce couvent isolé, ce qui leur coutait des efforts et des dépenses"[1629].

     

N: Le docteur Georges Chokrallah

1-  Présentation

"Le docteur, Chokrallah, est un ancien ami à moi; il était atteint d’une maladie cardiaque; il y a vingt ans, il a estivé dans ma maison à Al-Ouwainy, résidence dont il a été bénéficiaire pour sa santé. Il a possédé l’un de mes terrains sur lequel il a construit une maison pour l’estivage; à l’occasion, il a fait la connaissance des moines et soignait les malades parmi eux. Il a fait un examen méticuleux sur le corps; il m’a dit entre autres: «ce cas n’est pas naturel, plutôt divin"[1630]. "Il a obtenu son doctorat en chimie et pharmaceutique en 1891; commença ses études en médecine en 1907"[1631].

2- J’ai été stupéfié

"Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai été stupéfié car, en qualité de medecin, je n’ai jamais vu ni entendu ni lu dans des livres de médecine, d’un cas pareil. Je l’ai examiné, poussé personnellement par une curiosité scientifique, cherchant si je peux découvrir le secret du cas de ce corps; après un examen général de tout le corps, je l’ai trouvé incorruptible, quelques-uns de ses muscles demeurèrent souples; une partie de ses articulations était pliable; une partie de ses cheveux et sa barbe persistait encore, malgré l’arrachement pratiqué par les visiteurs, qui en prenaient comme bénédiction, le reste de ses organes n’ont pas subi de détérioration, à l’exception de son œil endommagé par l’eau qui s’égouttait quand il était enterré au tombeau; plutôt, c’était une déformation; pour son ventre, je le trouvai tout comme ceux d’autres cadavres, sans dommage apparent; je n’ai pas remarqué qu’il a été ouvert, sauf qu’il a desséché légèrement avec le temps"[1632].

 

3- Le plasma ou la suppuration des plaies

"La chose la plus étrange et dont je demeurai perplexe, c’est que j’ai vu de mes propres yeux des tâches sur ses habits blancs, provenant d’une matière visqueuse suintée des pores du corps et dont la couleur et la densité répondent à celle d’un plasma normal, suinté des corps vivants qui présentent des plaies; pour son odeur, elle sent l’odeur des matières plasmatiques qui suintent du corps en cas de maladie"[1633].

 "Il ne sentait pas mauvais, plutôt une odeur de moisissure; le corps était tendre comme au moment de sa mort; il suintait de la sueur qu’on essuyait avec des mouchoirs, conservés comme bénédiction; moi-même j’en ai rempli un flacon, et les gens venaient en prendre pour se guérir"[1634]. "Lorsque j’ai pris en charge le corps, je voyais le suintement et sentais l’odeur; j’essuyai la sueur et le sang"[1635].

 

4- L’énigme du corps

"Le procureur de la foi lui demanda: "est-ce que des circonstances naturelles comme le froid glacial, l’abondance de l’eau, ou bien des raisons antérieures à la mort comme: l’abstenance à la viande, le fait de manger peu, la mortification du corps, se limiter aux légumes, tout cela peut-il adhérer à la conservation du corps après la mort?" Il répondit: "je n’ai pas expérimenté personnellement ses raisons, je n’en ai non plus, lu que de telles circonstances peuvent avoir leur influence; après avoir examiné le corps, je me suis référé à des médecins compétents à Beyrouth, en Europe, où j’ai voyagé plusieurs fois, personne n’a pu m’être utile dans cette affaire; le cas de ce corps est singulier; aucun médecin n’en avait vu de pareil; personne n’a pu me dire si un tel cas a été signalé dans l’histoire médicale; je ne cesse de chercher pour aboutir à savoir si un fait pareil indique qu’un corps a été conservé du fait de telles circonstances"[1636].

 

5- Impossible

"Aussi lui a-t-il demandé: "croyez-vous que ce corps serait naturel ou surnaturel? ne pensez-vous pas qu’un moine ingénieux soit parvenu à découvrir un médicament pouvant conserver le corps?" Il répondit: "ma conviction personnelle basée sur l’étude et l’expérience; et après avoir examiné ce corps deux ou trois fois par an, depuis 17 ans environ (1909), et je dirais, que ce corps est conservé par une force surnaturelle; quant à la supposition qu’un moine aurait découvert un médicament pouvant le conserver de telle manière, je formule le suivant: premièrement; si cela s’avérait vrai, l’inventeur de cette découverte étrange aurait mérité l’émerveillement et l’estime du milieu scientifique, surpassant en cela Pasteur; d’autre part, les médecins déploient tous leurs efforts dans le domaine de la conservation des corps; mais tant d’effort n’ont abouti qu’à les conserver plus que deux semaines sans qu’ils ne se sentent mauvais; quand au suintement de ce corps les médecins n’y auraient jamais pensé; s’y ajoute l’impossibilité que des corps suposés momifiés par les médecins puissent suinter; on sait bien que le corps sain d’un homme vivant contient cinq litres de sang dont seulement 3 litres de plasma pouvant être secrétés, taux estimé à 60%, le reste, 40% comprennent des matières salines, des globules, des matières solides; si le corps sécrète le plasma naturel conservé après la mort, et si les pores sécrètent deux ou un gramme chaque jour, il s’en suit que la quantité du plasma sécrétée dépasse celle emmagasinée dans le corps, lors de la mort; d’ailleurs huit ans après sa mort, la quantité du plasma aurait dû être disparue, à moins qu’elle ne soit entièrement conservée et n’ayant rien perdu à cause de l’évaporation; or j’ai remarqué que le corps suintait plus d’un gramme par jour, car la cadence de la sécrétion ne serait pas abondante si le corps en sécrétait un seul gramme quotidiennement.

 

"Deuxièmement je répondis: "vous connaissez mieux que moi le manque de formation médicale spécialisée chez les moines, en particulier ceux du couvent qui passent leur journée dans les champs à prier et à travailler; à mon avis, la simplicité des moines, leur négligence, leur manquement à prendre soin du corps, tout cela aurait pu adhérer à la corruption du corps, s’il n’y a eu une force surnaturelle à le protéger.

 

 "J’ai aussi ajouté que pendant la guerre, j’ai vu des gens mourir de faim après avoir vécu longtemps sans rien manger, les ventres étaient vides et desséchés, et leurs corps se détérioraient après sept heures de leur mort; ainsi en est-il des malades de la typhoïde, qui survivent environ 25 jours, à boire seulement de l’eau, sécrétée par le corps, pourtant quelques heures après la mort, leurs corps commençaient à se décomposer; en outre, le froid, l’eau, l’humidité et la chaleur aident à la décomposition du corps; tous ces facteurs ne constituent pas des éléments protecteurs, mais plutôt destructifs du corps; or, tous ces phénomènes ont entouré le corps du Père Charbel; à supposer que les moines avaient découvert la méthode ancienne de momification égyptienne, comment seraient-ils capables de faire suinter le corps; en un mot le corps du Père Charbel est hors d’atteinte grâce à une force surnaturelle, et je suis prêt à verser la somme de dix-mille francs comme prix -somme considérable par rapport à mes possibilités- à celui qui serait capable de conserver un cadavre dans le même cas"[1637].

6- Cela est médicalement irréalisable

"Le procureur de la foi lui demanda: "cette sécrétion ne peut-elle pas résulter de l’introduction du plasma dans le corps par piqûre?" Il répondit: "cela est irréalisable médicalement; car ce plasma se trouve dans le corps de l’homme et non pas un produit pharmaceutique; ce domaine, je m’y trouve, car j’ai fait des études pharmaceutiques que j’ai pratiquées avant la médecine; j’ai mes diplômes de l’École de Lyon. Qui peut donner son sang durant 27 ans pour l’introduire dans le corps du Père Charbel; qui plus est, l’opération de l’extraction du plasma du sang ne peut être faite que par des spécialistes, dotés de tous les instruments nécessaires; si cela est faisable, il ne serait pas gardé sous silence. Qui, parmi les moines dont vous n’ignorez pas la simplicité, même s’il obtient ce plasma, serait-il dans la mesure de pouvoir l’utiliser; admettons que tout cela soit disponible, il serait impossible d’en introduire par piqûre dans un corps après 27 ans de sa mort[1638]; plutôt cela devient impossible après un mois du décès, car les veines et les artères par où doit passer le plasma se dessèchent peu après le décès; même les pores du corps sont bloqués ce qui empêche le suintement"[1639].

"Aussi lui a-t-il demandé: "est- ce que l’extraction du cœur et du foie seulement aboutit à ce cas, ou qu’est-ce qu’il en résulte?" Il répondit: "de l’arrachement du cœur et du foie, n’en résulte rien de ce genre, l’extraction de l’estomac, par où commence la corruption, la retarde pour un temps"[1640]

 

O: D’autres examens

1- Des choses inexistantes dans la médecine

 "En 1901, je fus désigné supérieur du couvent Saint Maron à Annaya; le corps gîsait dans son cercueil au coin de l’église; comme la sécrétion du liquide continuait, j’appelais les médecins: Georges Chokrallah, un ami à moi et voisin de la maison de mon Père; Najib Beik Al-Khoury de Ehmej, Wakim Nakhlé de Jbeil, un médecin arménien, tous décédés. Après leur arrivée, ils transférèrent le corps dans une des chambres du couvent, près de l’église.  Ils l’étendirent sur un drap, au-dessus d’une table, et chacun l’examina séparément; moi-même, accompagné de Saba, nous demeurâmes dans la chambre; ils lui ont ouvert le ventre du bas de la poitrine jusqu’au milieu du ventre pour découvrir la cause de la sécrétion du liquide; après un examen méticuleux de l’intérieur, on y remit les habits; en sortant, je les ai entendus parler de la matière sécrétée. Le docteur Chokrallah dit: "je verse cinquante livres ottomanes à celui qui m’explique la matière qui suinte et la cause de ce suintement". Le docteur Najib Beik Al-Khoury dit: "Moi, je ne sais pas". De même, le médecin Arménien"[1641]. "À ma question, ils répondirent qu’ils ne pouvaient pas donner une réponse professionnelle. Le médecin Gerges Chokrallah dit: "ne nous demandez pas des choses célestes inexistantes dans la médecine terrestre"[1642]

2- La chaux vive

"Lorsque je fus désigné supérieur de ce couvent en 1910, j’ai appris que le médecin Najib Beik Al-Khoury avait été appelé pour examiner ce corps; après l’examen, il ordonna qu’on mit sous le pieds, car on aurait fixé le corps debout dans une armoire, de la chaux vive dans le but d’absorber le sang et le plasma secrété et ainsi dessécher le corps; après un certain temps, ce médecin qui n’était Maronite que du nom, retrouva le corps tel qu’il était; alors il demanda de retirer la chaux vive qu’on avait mise sous les pieds; il dit: "j’ai mis la chaux croyant qu’elle détériorera le corps qui continue en état de conversation, grâce à une force qui échappe à la connaissance scientifique; sans doute, la sainteté du Père Charbel n’y est pas pour rien"[1643].

 

3- Le médecin, Élias Al-Anaïssi

"J’ai vu au couvent de Annaya le corps du Père Charbel; lorsque je m’y approchai, je sentis l’odeur d’un corps indescriptible; elle est comme celle exhalée de corps vivants; après l’avoir examiné et bien regardé, je vis une matière qui suintait des pores; un phénomène étrange et inexplicable scientifiquement dans un corps inerte depuis de nombreuses années; je répétai l’examen du corps plusieurs fois dans différentes périodes, il restait tel qu’il était. Fait, le 16/10/1926"[1644].

4- Les examens de 1927

 "Puis tous les témoins sortirent; et la commission des juges resta seule pour examiner le corps, dont la couleur dans l’ensemble était rouge-jaunâtre, la peau desséchée dans sa majeur partie, tendre sur les mains et le dos; les muscles étaient arides, nettement visibles sous la peau, qui, durcie qu’elle fût, suintait des pores invisibles de couleur du plasma solide, dont l’odeur est celle du plasma décomposé; cette matière, paraît-il, se corrompt après sa sécrétion des pores invisibles; une partie de ses cheveux et ses poils, non négligeable, persistait encore partout où poussent dans le corps comme: la poitrine, la barbe, la tête et les mains aussi. Ils tenaient bien comme dans un corps vivant. On voyait le cou avec ses os, un cartilage et sa peau, comme dans les corps morts. Les yeux et le nez ont subi une déformation, à cause de l’égoutement du toit du tombeau. Les os étaient bien conservés, mêmes les ongles; les articulations maniables et pliables; la poitrine et le dos avaient l’aspect d’un corps après la mort; le ventre aminci; l’on y voit une cicatrice qui va du bas du sternum jusqu’à la cuisse gauche, de longueur 10cm; cela a été fait par la main d’un homme; sur le ventre paraissent les traces d’une ceinture en fer, plus saillante que la couleur de la peau; peut-être est-ce un indice que Père Charbel portait une ceinture en fer épineux; l’organe sexuel encore apparent. Les genoux gardaient les traces de la colosité, ce qui montre qu’il s’agenouillait longtemps, le bas des pieds et les mains surtout la gauche, les membres, les plus exposés à la vue et au toucher présentaient des égratignures causées, comme on le croit, par des mains humaines. La chaire apparente sous les écorchements est de couleur blanche-rougeâtre; au-dessus de l’occiput, en bas du crâne, se trouve une ouverture, de longueur 4cm, de largeur 1cm, pratiquée par un couteau; toutes les déformations que le corps a subies, ont été occasionnées par la main de l’homme, sauf celles des yeux et du nez, dues à l’égouttement de l’eau; le médecin, Georges Chokrallah, a ouvert le ventre de gauche à droite, et du milieu vers la poitrine, on a réouvert le ventre où il y avait très peu d’entrailles: les intestins, l’estomac et le foie ont été extraits; quant à la peau, ses différentes couches sont souples et conservées; on a ouvert la peau, la commission a vu que  les couches étaient saines, comme celle d’un animal abattu, il y a deux jours, sans corruption"[1645].

 

P: Jusqu’à l’année cinquante

1- Le transfert du corps

"En 1927, j’étais dans la communauté du couvent"[1646], "lorsque le Saint-Siège ordonna qu’on mît le corps dans un tombeau, lequel tombeau fut dans le mur intérieur au couvent, au rez-de-chaussée, à côté du portail vers le sud"[1647], "jadis utilisé comme basse-cour; on a enduit les quatre murs du sable pétri avec de la chaux qu’on a couvert avec les papiers des sacs du ciment; une légère couche du même enduit a couvert la terre; puis on a enduit les murs et le plafond avec de la chaux; la mansarde est devenue un tombeau"[1648]; "on l’y garda de 1927 jusqu’au Avril 1950, sur l’épitaphe on écrivit seulement l’expression suivante: ci-gît Père Charbel"[1649].

 

2- Le suintement sort du mur

"En février 1950, certains visiteurs remarquèrent qu’il y avait de l’humidité en bas du mur où se trouvait le cercueil; ils en avisèrent le supérieur qui avec les moines doutèrent que la pluie ne soit infiltrée à l’intérieur du tombeau, endommageant le corps; la nuit, le supérieur, accompagné des moines et de deux domestiques, démontèrent deux ou trois pierres et ouvrirent le tombeau qui était sec entièrement; ouvrant le cercueil, doublé de zinc, ils trouvèrent les habits mouillés, le cercueil gâté, le liquide provenait du suintement du corps emmagasiné, il a rouillé le zinc, l’eau se répandit et s’infiltra par le mur. Ils refermèrent le tombeau, après avoir essuyé le corps d’une étoffe blanche sur laquelle les empreintes du corps s’imprimèrent; en ce temps-là j’étais Supérieur Général; j’ai reproché au supérieur du couvent d’avoir pris cette décision sans avoir pris l’approbation de l’autorité, il présenta ses excuses, disant qu’il ne cherchait qu’à savoir  la provenance de l’eau, craignant qu’elle ne soit infiltrée du dehors et ne corrompe le corps"[1650].

 

3- Version d’Emmanuel Gerges Emmanuel

"Le Père Général ordonna, en ce jour-là, d’ouvrir une porte qui donne sur l’église, par où les femmes peuvent y entrer car il leur était interdit d’y avoir accès. Le Père Supérieur, Boutros Abi Youness, me demanda au début de février de 1950 d’entamer les travaux de fouille pour exécuter l’ordre. Je lui demandai: "puis-je fouiller pour voir ce qui est dedans?" Il me répondit: "fais ce que tu veux".

"Je commençai à démonter les pierres… d’ailleurs, au départ nous avions entamé ce projet pour vérifier si l’humidité avait endommagé le corps; puis j’y suis entré, lanterne à la main, je vis l’eau s’égoutter du cercueil qui est devenue un petit flaque … je lui demandai de me chercher le bassinet du baptême avec des étoffes… je suis retourné pour enlever moi-même, le couvercle… un homme devant moi! Oui un homme!! Un homme mort… sa main souple, j’osai l’embrasser… ses mains suintaient de l’eau, comme s’il était un homme vivant qui transpirait; plus je l’essuyais, plus il suintait abondamment, je découpai de sa chair la superficie de vingt cm de longueur, cinq cm de largeur… puis j’en levai un autre morceau, plus petit que le premier; je les mis dans ma poche. Aussi ai-je arraché deux canines et une dent; puis le lendemain de notre arrivée à Beyrouth[1651], les gens se précipitèrent à Annaya d’une manière frénétique, ne sachant plus comment ils ont pu savoir ce qui s’est passé[1652]; ils y arrivèrent par milliers, beaucoup de miracles et de guérisons s’effectuèrent par l’intercession du Père Charbel de qui les journaux ont écrit et qui ont été signalés dans les registres du couvent. Jusqu’à nos jours, celui qui entre au couvent peut voir à côté du portail une chambre pleine de béquilles que les paralytiques ont laissées, après avoir obtenu la guérison par l’intercession du Saint  Charbel"[1653].

 

4- Le tombeau fut rouvert

"Alors, une demande a été soulevée au patriarche, sollicitant sa Béatitude de former une commission de médecins pour l’examen du corps; les médecins désignés ont été: Youssef Hitti, Chikri Milane, Téophile Maron. Le 22 Avril de la même année de 1950, la commission et le supériorat général, les prélats suivants: Aql, viciaire patriarcal, et des foules innobrables se réunirent, ne sachant comment ils ont pu savoir; se présenta aussi le procureur de la foi, l’Abbé Mansour Awad. Le tombeau fut ouvert"[1654] "en ma présence"[1655]; "le cercueil fut déposé à l’église et les médecins l’ouvrirent devant tous les susdits: ils trouvèrent les habits, le matelas, l’oreiller et la dalmatique mouillés; quelques-uns élimés et conservés au couvent de Saint Maron. Les médecins certifièrent que l’eau ne provenait pas de l’extérieur mais du corps du Père Charbel; ils prélevèrent du corps un petit morceau pour l’examiner au laboratoire. Ils établirent un rapport minutieux de tout ce qu’ils virent; je ne me rappelle plus si le rapport fut fait à la suite de cet examen ou lors du deuxième qu’on effectua en août 1950"[1656].

 

5- L’examen du corps et la fermeté du tombeau

"Après l’examen du corps, on l’a revêtu de nouveaux habits, une autre dalmatique, on le remit dans le même cercueil, puis on le déposa au tombeau et l’accès fut fermé par des pierres et du béton, après avoir scellé le cercueil; les habits changés, on les a confiés au procureur de la foi, de même qu’une quantité de terre mouillée du plasma sécrété du corps. En août 1950, on rouvrit le tombeau, l’examen se déroula devant une commission du clergé: l’évêque Boulos Aql, le procureur de la foi, le curé, Mansour Awad, le curé ( futur évêque) Abdallah Njeim, moi-même, Supérieur Général, avec mon conseil, des prêtres et des moines; la commission des médecins comprenait: les médecins de la commission précédente, s’y ajoutent, Merched Khater de la Faculté de Médecine de Damas, un médecin arménien, venu spécialement d’Égypte pour l’examen du corps, le médecin Élias Al-Khoury, Ministre de la Santé en ce temps-là, et d’autres; étaient présents encore le substitut de Kesrouwan, Toufiq Haidar, l’accompagnateur, du Président de la République, Mansour Lahhoud, l’épouse de l’Ex-Président de la République, Mme Laure Khoury et d’autres. Après avoir prêté serment dans la chappelle, on ouvrit le tombeau devant toute l’assemblée, on en sortit le cercueil, alors les médecins entrèrent dans le tombeau, en tête, le médecin, Mourched Khater, on examina les murs qui étaient secs, vérifièrent l’étanchéité; ils trouvèrent une sécrétion, couleur bordeau, sur le cercueil du côté des pieds; ils ouvrirent le cercueil et virent que la dalmatique, le matelas et les oreillers, tous mouillés du plasma suinté par le corps; sur son capuchon, il y avait de la moisissure; le corps gardait toujours le même cas, en état sain. Le médecin Théophile Maron découpa de la poitrine une petite pièce et la mit dans un flacon en verre; les membres de la commission et l’assemblée présente virent le plasma suintait des quatre côtés de la coupure; après quoi on changea les habits et la dalmatique, aussi le matelas et l’oreiller; après avoir scellé le cercueil, on le remit au tombeau qui fut fermé tel qu’avant; une positio minutieuse, décrivant tout l’examen, fut établie, signée par les médecins et la commission cléricale; une copie fut déposée dans le cercueil, une autre livrée au procureur de la foi. Je me rappelle maintenant que lorsqu’on ouvrit le tombeau, le 23 avril 1950, l’enveloppe métallique où on a mis le rapport, lors de son transfert en 1927 était périmée et s’est effritée au toucher, quand au rapport lui-même, il n’a été endommagé qu’aux bords, atteints de plasma qui les ont tachetés de couleur châtaine"[1657].

 

6- Exposition du corps et visites

"Le transfert du corps s’accomplissait par décrèt en application aux ordres de l’église, à l’occasion du dernier transfert, on a permis de l’exposer[1658], j’ai demandé la permission d’embrasser sa main, comme je l’ai servi pendant deux ans, l’évêque Abdallah Njeim, le délégué suprême patriarcal, a refusé, en motivant "le cercueil est fermé et on ne peut pas l’ouvrir" le couvercle était vitré.

"Le patriarche syriaque catholique avec des évêques sont venus en visite, aussi les évêques: Njeim Aql et d’autres évêques maronites. Le Patriarche Antoun Arida s’est rendu au couvent et célébra la messe à l’ermitage des Saints Pierre et Paul, à l’occasion de leur fête[1659].

"Les foules affluaient de toutes les tranches sociales; des grands, des petits, des analphabètes, des Chrétiens cultivés et Non-chrétiens, du Liban, des pays arabes, de l’Europe, de l’Amérique et des quatre coins du monde, une grande partie de ces visiteurs étaient atteints de différentes maladies, des infirmes, qui avaient besoin du secours et de l’aide divins. Aussi les deux cardinaux,Tabbouni et Agajanian et une foule de leurs clergés, ainsi que le Président Béchara Al-Khoury, des ministres, des députés, des hommes d’État[1660], de toutes les confessions chrétiennes et non chrétiennes[1661]. Les groupes ne cessent d’affluer à son tombeau, en particulier, les dimanches et les jours des fêtes, poussés par leur croyance à la sainteté du Père Charbel, et l’efficacité de son intercession, sur le grand nombre de guérison qui a effectué. Je ne pense pas que des propagandes menées par des humains aient poussé les gens à venir visiter son tombeau"[1662].

 

Q: L’image de Charbel

1- Témoignage du frère Élias  Nouhra de Éddé

"Le lundi, 8 mai 1950, le jour de la fête de Saint Jean l’Évangéliste, patron de notre Congrégation des Missionnaires libanais, je me suis dirigé à l’ordre du préfet de l’École des Apôtres à Jounieh, le père (futur évêque) Youssef Merhi, en visite au couvent de Saint Maron à Annaya, avec père Boutros Chalhoub, père Sassine Zaidan les frères profès, les novices, les scolastiques et les domestiques, nous étions au nombre de 40 embarqués dans un bus de l’école, arrivés à midi, nous visitâmes l’église, ce tombeau du Saint Charbel et le couvent, la foule y était innombrable, les malades et les infirmes nombreux, les prierres à l’église ne s’interrompaient pas; les foules y participaient avec foi et ferveur. De notre côté, nous avons célébré la cérémonie de Saint Maron, puis celle du Saint Sacrement, après quoi, une partie de notre équipe est montée à l’ermitage de Saints Pierre et Paul, là j’ai bien voulu prendre une photo à quelques frères qui étaient en ma compagnie, le novice, Youssef Antoun de Ebrine… à sa droite, ce frère étudiant Hanna Ghosn de Dar Baachtar, derrière lui un arbre adjacent à l’ermitage, à sa droite un jeune homme qui était en visite à l’ermitage, appelé Youssef Challita Tannous de Hawqa… à sa droite, le frère Boulos Yazbek de Qartaba, assis devant lui, Père Élias Abi Ramia de Ehmej, responsable de l’ermitage. La photo a été prise avec un appareil photo "Kodak Broni"… le 9 Mai, nous avons développé la pellicule… et voilà que devant le jeune homme, apparut l’image d’un moine vénérable, où l’on voyait sa tête, sa barbe blanche, son capuchon sur sa tête, sa main droite avec les doigts, noirâtres comme eux d’une momie. Il était d’un corps transparent, vêtu d’une tunique monastique noire comme tous les moines libanais; derrière lui, les pierres et les herbes par terre apparaissent à travers son corps comme si le moine, placé devant ses objets, était en vitre, on peut voir le côté du jeune homme à partir du bas de la barbe du moine jusqu’à son genou, le moine dans sa taille paraît bien agenouillé, en gros plan alors que les deux jeunes hommes, debout derrière lui en arrière plan… son capuchon, lui aussi, était transparent"[1663].

 

2- Le témoignage de Youssef Challita Tannous

"Je visitai l’ermitage de Charbel le 8 Mai 1950, des visiteurs de la Congrégation de Kreim, vinrent me dire: "veux-tu qu’on prenne ensemble une photo?" Je leur répondis: "aucun inconvénient". je me mis debout, bras croisés, immédiatement, un moine apparaît devant moi, en me disant: "je veux me photographier avec vous et me mets devant toi". Frère Élias Nouhra fit sa prise de vue, subitement, le moine disparut, après le développement de la pellicule, le moine que seul moi avait vu, réapparut dans l’image, ceux qui le connaissaient disaient que c’était Saint Charbel. Fait, le 5 novembre 1973"[1664].

 

3- Témoignage de ceux qui l’ont connu

"Le procureur de la foi, l’abbé Mansour Awad, montra la photo aux suivants: Alichaa Nakad qui est le fils de Wardé, fille de Hanna qui est le frère du lait et du sang de Père Charbel, qu Fr. Gerges Nehemtallah  de Lehfed, au Père Élias de Mechmech, au Père Youssef de Ehmej, au Fr. Boutros Khalifé de Maïfouq, au Fr. Boulos Younan de Mechmech, au Père Antonios Nehmeh, à l’Abbé Youssef Saad Khoury de Mechmech, tous ont connu Père Charbel de son vivant, et ont certifié, après avoir prêté serment, que c’était le Père Charbel souffrant au moment de son agonie, sa main ressemble à celle du corps du Père Charbel[1665]; Mme Nouhad Al-Chamy dit: "C’est l’image du Père Charbel"[1666].

 

4-Le Supérieur Général Ighnatios Al-Tannoury

"Nous avons agrandi la photo du Père Charbel et réuni environ trente photos des anciens de l’Ordre; puis nous sommes entrés chez Al-Tannouri le priant de reconnaître chacun des pères représentés dans les photos; tour à tour, il nous donnait le nom du Père qui figurait dans la photo… arrivé à celle du Père Charbel, il la contempla, tantôt la rapprochait, un moment après, les larmes coulèrent abondamment de ses yeux, puis l’embrassa, la mouillant de ses larmes, on était parfaitement avec, c’était la photo miraculeuse du Père Charbel paru dans la prise de vue du photographe nous lui domandâmes: "Père, est-ce que cette photo serait celle de l’un de nos parents qui vous a tellement ému?" Il y répondit, en sanglotant comme un enfant: "Non, c’est celle du Père Charbel, où l’avez-vous trouvée? On n’a jamais photographié Père Charbel de son vivant!"[1667].

 

R: Je verse mon esprit (Ac 2,17)

1- La guérison d’un infirme et une paralytique

"Quant on ouvrit le tombeau, le 22 avril 1950, je vis dans le couloir un jeune homme de Maïfouq, appelé Émile Boutros, claudiquait avec deux béquilles, à cause d’une infirmité au genou; je lui demandai de solliciter l’intercession du Père Charbel; pendant que nous étions à l’église pour examiner le corps, nous entendîmes des applaudissements et du brouhaha, le jeune homme avait guéri de son infirmité, aussi, ai-je appris qu’un homme de Bmariam, dont je ne me rappelle plus le nom, qui travaillait comme opérateur téléphonique, est passé le jour de l’examen du corps au couvent de Annaya; étant donné qu’il n’avait pas réussi à entrer au tombeau, s’est satisfait de passer son chapeau sur le mur comme bénédiction, puis retourna dans son village, sa nièce était paralytique, et ses parents ayant appris qu’il a visité le tombeau du Père Charbel, on lui demanda s’il avait rapporté une bénédiction; il leur donna le chapeau qu’il passa sur le mur, dès qu’on essuya la paralytique du chapeau, elle guérit et marcha"[1668].

 

 

2- Leurs cœurs se sont fendus (Ac 2, 37)

"Les foules affluaient et venaient en particulier, après l’examen, pour visiter le tombeau, de toutes les tranches sociales, de toutes les confessions, des savants, des simples, des gouverneurs et des sujets, en vue de guérir de leurs maladies et de leurs malades et de leurs infirmités chroniques; le plus grand miracle ce fut parmi ceux qui depuis des dizaines d’années se sont éloignés de la pratique des sacrements, spécialement le mystère de la réconciliation, ces gens-là manifestaient, dès leur visite au tombeau, le recueillement et le repentir, et demandaient de se confesser en pleurant. Nombreux sont ceux qui tiennent ferme dans leur pénitence jusqu’à maintenant"[1669].

 

3- La guérison d’un paralytique (Mc 2, 1-20) et d’une saignante (Mc 5, 25-34)

 "Un soldat de Zahlé, qui avait une maladie cardiaque avec les fractures dans la colonne vertébrale, était guéri; après sa confession et la communion Saint Charbel l’a guéri… la belle-sœur du Père Lattouf Al-Andari était atteinte d’un saignement pendant deux ans et était sur le point de mourir… elle a guéri par l’intercession du Père Charbel"[1670].

 

4- Une guérison du rhumatisme

"Nehmé Youssef Ibrahim, l’un des fermiers-associés du couvent Saint Maron, fut atteint en 1941, du rhumatisme alors qu’il avait 5 ans. Les médecins consultés décidèrent qu’il faudrait longtemps pour guérir de cette maladie; sa mère eut recours à l’intercession du Père Charbel et demanda une bénédiction de son tombeau; je lui demandai une étoffe et de l’eau dont le récipient fut passé sur un habit du Père Charbel; elle les prit et les passa l’étoffe mouillée de l’eau sur les articulations de l’enfant, du coup, il commença à bouger; le lendemain, il était devenu bien portant; j’ai vu l’enfant avant et après sa guérison"[1671].

 

5- Aux pas du Seigneur

"Je suis allé personnellement au Mont de Jbeil. Le spectacle était merveilleux: des dizaines de minibus, des centaines de voitures transportaient les foules; ceci me fit penser à ces foules-là qui se ruaient, il y a deux milles ans, derrière le Seigneur, Jésus… c’est une scène qui donne une impression d’une foi profonde! Des miracles de conversion qui s’effectuent dépassant ceux des guérisons"[1672].

 

6- Jésus est vivant

Plus de 5000 miracles de guérisson, dont quelques uns portent des marques physiques perpetuellement, comme les cas de Mme Nouhad Al-Chamy et Mr Raymond Nader, ont été signalés jusqu’à maintenant dans les registres du couvent de Annaya, à savoir que des dizaines de milliers de miracles, signalés au Liban et à l’étranger et qui ne figurent pas dans les registres. Le point important dans l’œuvre de l’esprit, c’est la conversion; c’est que le sanctuaire du Père Charbel est considéré parmi ces internationaux qui amène le pêcheur à la pénitence et à la réconciliation avec Dieu et par la suite, au repos de la conscience… Jésus est toujours vivant; il guérit les blessures de l’humanité souffrante, lui pardonne les péchés qui causent sa mort inéluctable et lui donne la vie éternelle.

 

[1241] N'ayant pas pu attribuer des dates bien déterminées à ces miracles, je les ai réunis dans ce chapitre comme prélude au passage de Charbel vers le Père.

[1242] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1243] Youssef Abboud, Ermite d'Annaya, p.96.

[1244] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1245] Moussa Moussa, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.69-70.

[1246] Voie de la Sainteté, année1, p511; Père Youssef de Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.186; le susdit, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.77, Boutros Moussa, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.86; Al-Tannouri, p.9, son mariage n'a pas été signalé dans le registre de Ehmej, peut-être à cause de sa mésentente avec ses beaux-parents; il aurait dû se marier après “avoir enlevé” sa nouvelle mariée malgré ses parents et ainsi aurait dû célébrer la cérémonie de son mariage dans une autre paroisse; le baptême de son fils aîné, Saba, eut lieu le 6/1/1885, 25 jours après sa naissance, registre de Ehmej, p.9, nº51; cela veut dire que plus préalablement sa guérison eut lieu en 1884.

[1247] Le curé Boulos Makhlouf, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.121.

[1248] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.53.

[1249] Peut-être un autre compagnon était avec le Père du malade.

[1250] Père Élias Ehmej, Cause pour la canonisation de Charbel, 1955, p.167.

[1251] Nehmeh Mdawar, Ermite d'Annaya, p.109.

[1252] Saba Ouwaini, in Voie de la Sainteté,année2, p.3-4.

[1253] Curé Jibraël Jibraël, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.205.

[1254] Ce témoignage se situe entre les miracles de Charbel dans ses derniers jours sur notre terre. (non précis)

[1255] Wardeh Makhlouf, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.287.

[1256] Son frère le père Charbel, Iid Nakad, Ermite d'Annaya, p.72.

[1257] Iid Nakad, Ermite d'Annaya, p.72.

[1258] Wardeh Makhlouf, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.292.

[1259] Ermite d'Annaya, p.11.

[1260] Qafa épouse d'Ouwaïni, in Voie de la Sainteté,année2, p.5.

[1261] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.69.

[1262] Qafa épouse d'Ouwaïni, in Voie de la Sainteté, année2, p.5.

[1263] Qafa épouse d'Ouwaïni, in Voie de la Sainteté, année 2, p.6.

[1264] Qafa épouse d'Ouwaïni, in Voie de la Sainteté, année2, p.6.

[1265] Née le 25/10/1886, son âge, temps du miracle, est 12 ans et 2 mois; Registre d'Ehmej, p.15, n92.

[1266] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.70; Al-Tannouri , p.11.

[1267] Al-Tannouri , p.11.

[1268] Qafa épouse d'Ouwaïni, in Voie de la Sainteté, année 2, p.6.

[1269] Al-Tannouri , p.11.

[1270] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.5.

[1271] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.70.

[1272] Al-Tannouri , p11.

[1273] Qafa épouse d'Ouwaïni.

[1274] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.70.

[1275] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.37.

[1276] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38.

[1277] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.102.

[1278] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.35.

[1279] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38.

[1280] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.74.

[1281] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38.

[1282] Les mots prononcés étaient en syriaque que le frère témoin ignorait.

[1283] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1284] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.113.

[1285] Père Boutros Khoury Hanna Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.113.

[1286] Dévoilement du cachet, p.136.

[1287] Al-Tannouri , p.7.

[1288] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1289] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1290] Père Nehemtallah Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1291] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1292] Règles des érmites, canon12.

[1293] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1294] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1295] Al-Tannouri , p.7.

[1296] Règles des érmites, canon5.

[1297] Frère Boutros Jawad Mechmech, Ermite d'Annaya, p.41.

[1298] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1299] Frère Boutros Jawad Mechmech, Ermite d'Annaya, p.41.

[1300] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1301] Frère Boutros Jawad Mechmech, Ermite d'Annaya, p.41.

[1302] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.36.

[1303] Saba Ouwaïni, Ermite d'Annaya, p.9.

[1304] Curé Mikhaël Ramia, in Voie de la Sainteté, année1, p.461.

[1305] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.72.

[1306] Curé Mikhaël Ramia, in Voie de la Sainteté, année1, p.461.

[1307] Père Maron Noun, prononça ses vœux en 1868 au couvent de Maïfouq, à l'âge de 19 ans; ordonné prêtre en 1874, décédé au couvent N.D. des secours en 1911, Moines de notre village, p.180-181.

[1308] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1309] Dévoilement du cachet, p.136.

[1310] Saba Ouwaïni, Ermite d'Annaya, p.9.

[1311] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1312] Saba Ouwaïni, Ermite d'Annaya, p.9.

[1313] Selon l'ordinteur, le 25/12/1898 est un samedi, et nous déduisons que les derniers que Saint Charbel les a vécus malade, sont 6 jours, du dimanche dernière messe 18/12 à 24/12 le samedi date de mort.

[1314] Al-Tannouri , p.7.

[1315] Saba Ouwaïni, Ermite d'Annaya, p.9.

[1316] Nous avons en main la lettre du médecin.

[1317] Son nom n'a pas été signalé dans le livre, Moines de notre village, ailleurs il a été cité comme: frère en visite canonique, archives de Bkerké, 1898, (Bkerké, le patriarche, Hanna Al Hajj, dossier 18, nº5227), avec Frère Roukoz de Mechmech, ordonné prêtre en 1900; aussi peut-être en même temps que Frère Mikhaël, dont le nom n'a pas été stipulé dans le draire; sauf qu'il est mentionné prêtre seulement dans le témoignage du Frère Francis.

[1318] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.102.

[1319] Du temps de Charbel, la douche n'était pas d'usage ... sauf une fois par an, parfois jamais ... à la maison, la famille vivait dans une seule chambre avec l'âne (qui était la voiture de la famille), la vache et les poules (qui étaient le gagne-paim de la famille); d'où, nous pouvons comprendre combien était répandue la peste au Moyen-âge ... avec d'autres malades ... en particulier, celles épidermiques ... les puces, les punaises et les poux qui attaquent les bestiaux et de là les hommes ... en absence de tous soins hygiéniques.

[1320] Frère Boutros Jawad de Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.37. ce propos est invraisemblable, car Charbel lavait son cilice; voir Père Hanania Al-Jaji, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.44. Une autre référence: c'est l'homme de Dieu Daniel Al Hadassi: “Il souffrait quand il voulait enlever le cilice pour le laver ... parfois, il appelait son servant ou quelqu'un de proche de lui pour l'aider à l'enlever; ils le trouvaient collé à sa peau; quand on appliquait légèrement la force, il saignait ... lors de son décès, les moines ont déchirés le celice avec un couteau pour pouvoir le changer" (Père Youssef Hasrouni, Histoires des couvents de la région Jibbeh, p.358.)

[1321] Père Nehemtallah Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.75.

[1322] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.102.

[1323] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1324] Ermite d'Annaya, p.26.

[1325] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.6.

[1326] Relique du caveau de Saint Charbel, p.37.

[1327] Relique du caveau de Saint Charbel, p.39.

[1328] Positio  d’interdiction d’adoration, p.43-45.

[1329] Père Boutros Damien Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.97.

[1330] Positio  d’interdiction d’adoration, p.46.

[1331] Positio  d’interdiction d’adoration, p.47-48.

[1332] Positio  d’interdiction d’adoration, p.50-51.

[1333] Père Antonios Chebli, Positio  d’interdiction d’adoration, p.247.

[1334] Positio  d’interdiction d’adoration, p.48-51.

[1335] Boutros Daher, Positio  d’interdiction d’adoration, p.27.

[1336] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1337] Relique du caveau de Saint Charbel, p.51.

[1338] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.97.

[1339] Relique du caveau de Saint Charbel, p.51.

[1340] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.97.

[1341] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1342] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.97.

[1343] Relique du caveau de Saint Charbel, p.57.

[1344] Père Antonios Chebli, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.247.

[1345] Positio  d’interdiction d’adoration, Gerges Sassine, p.10; Miladeh Chhadeh, p.22; Père Nehemtallah Mechmech, p.29.

[1346] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1347] Al-Tannouri , p. 7.

[1348] Relique du caveau de Saint Charbel, p.57.

[1349] Positio  d’interdiction d’adoration,, p.33.

[1350] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1351] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1352] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1353] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1354] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1355] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1356] Boutros Daher, Positio  d’interdiction d’adoration, p.28.

[1357] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38.

[1358] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.24.

[1359] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1360] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1361] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1362] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1363] Boutros Daher, Positio  d’interdiction d’adoration, p.28.

[1364] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1365] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1366] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1367] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1368] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration p.11.

[1369] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1370] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38.

[1371] Youssef Sleiman, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.101.

[1372] Relique du caveau de Saint Charbel, p.41.

[1373] Constitutions 1732, p.58.

[1374] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14.

[1375] Père Antonios Hsarat, Positio  d’interdiction d’adoration, p.13.

[1376] Registre des messe, Annaya, 1898-1907.

[1377] Ermite d'Annaya, p.26.

[1378] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.30.

[1379] Iid Nakad, Ermite d'Annaya, p.73.

[1380] Al-Tannouri , in Voie de la Sainteté,1957, p.667.

[1381] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.36.

[1382] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1383] Fouad Khoury, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1384] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1385] Frère Élias Mahrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.61.

[1386] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1387] Miladeh chhadeh, Positio  d’interdiction d’adoration, p.23.

[1388] Ermite d'Annaya, p.37.

[1389] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1390] Youssef Sleiman, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.101.

[1391] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.25.

[1392] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1393] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1394] Relique du caveau de Saint Charbel, p.249.

[1395] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.103.

[1396] Relique du caveau de Saint Charbel, p.47-49.

[1397] Diaire d'Annaya, p.56.

[1398] Père Ighnatios Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.66.

[1399] Père Nehemtallah Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.79.

[1400] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.92.

[1401] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1402] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.129-130.

[1403] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.24.

[1404] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1405] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.137.

[1406] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1407] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1408] Peut-être à cultiver les oignons en Février.

[1409] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.14.

[1410] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1411] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1412] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1413] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.14.

[1414] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1415] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1416] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1417] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.28.

[1418] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.14.

[1419] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1420] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1421] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1422] endroit proche du couvent.

[1423] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1424] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1425] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.4.

[1426] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1427] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.4.

[1428] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1429] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1430] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1431] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1432] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1433] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1434] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.80.

[1435] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.138.

[1436] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1437] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.145.

[1438] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1439] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.145.

[1440] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.145.

[1441] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.138.

[1442] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.145.

[1443] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1444] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1445] Père Boutros Danien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.98.

[1446] Relique du caveau de Saint Charbel, p.213.

[1447] Ermite d'Annaya, p.27.

[1448] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1449] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.37.

[1450] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1451] Père Boutros Danien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.98.

[1452] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.137.

[1453] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1454] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1455] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1456] Prononça ses vœux en 1891; décédé au couvent de Annaya en 1839, Moines de notre village, p.181.

[1457] Prononça ses vœux en 1893; décédé en 1952 au couvent de Annaya, Moines de notre village, p.186-187.

[1458] Prononça ses vœux en 1898; décédé en 1951 au couvent de Qattara, Moines de notre village, p.186-187.

[1459] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1460] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.10.

[1461] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1462] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.38-39.

[1463] Père Antonios Hsarat, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14.

[1464] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.9.

[1465] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1466] Archive Bkerki, fol. 13\2\1899.

[1467] Gerges Sassine, Positio  non adoration, p.11.

[1468] A l'en-tête de la lettre adressé par le supérieur du couvent de Annaya au Patriarche, il est écrit: réponse reçue.

[1469] Décédé le 26 décembre 1929, diaire de Annaya, p.60.

[1470] Prononca ses vœux en 1889, ordonné prêtre en 1912, décédé au couvent N.D des secours en 1959, Moines de notre village, p.181-182.

[1471] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1472] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1473] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1474] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11; et Gerges Sassine, Positio non adoration, p.11.

[1475] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.52.

[1476] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1477] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.11.

[1478] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1479] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.52.

[1480] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1481] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1482] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1483] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.52.

[1484] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.26.

[1485] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.130.

[1486] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.53.

[1487] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.130.

[1488] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.130; et Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.52.

[1489] Curé Mikhaël Ramia, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.73.

[1490] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1491] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.130.

[1492] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1493] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1494] Dévoilement du cachet, p.137.

[1495] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1496] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1497] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11-12.

[1498] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1499] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1500] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.26.

[1501] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.139.

[1502] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.99.

[1503] Frère Boulos Lehfed, Positio  d’interdiction d’adoration, p.31.

[1504] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1505] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.11.

[1506] Père Antonios Alwan, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.139.

[1507] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1508] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1509] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1510] Père Nehemtallah Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.29.

[1511] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1512] Youssef Sleiman, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.101.

[1513] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1514] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.4.

[1515] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.27.

[1516] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.36.

[1517] Relique du caveau de Saint Charbel, p.157.

[1518] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.36.

[1519] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14-15.

[1520] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.20.

[1521] Relique du caveau de Saint Charbel, p.89.

[1522] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1523] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1524] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.20.

[1525] Il a pronocé ses vœux en 1889, ordonné prêtre en 1912, mort en 1959; Moines de notre village, p.181-182.

[1526] Père Antonios Hsarat, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14.

[1527] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.20.

[1528] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1529] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1530] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1531] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1532] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1533] Le procureur de la foi biffa une ligne que voici: Père Youssef, le susdit, le tint d’une main, portant une mouchoir dans l’autre pour essuyer le sang qui suintait de ses hanches pendant la nuit.

[1534] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1535] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1536] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1537] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.16.

[1538] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1539] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.16.

[1540] Le patriarche, ÉliasAl-Houwayek, qui demandait des consultations médicales auprès de Saba Moussa Al-Ouwainy disait: "personne ne meurt entre ses mains!" Les auditeurs interprétaient son discours que Saba Al-Ouwainy, traitait les malades avec le suintement du père Charbel; Bénédiction du tombeau du Saint, p.100.

[1541] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1542] Saba Ouwaïni, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1543] Fut désigné supérieur du couvent de Annaya entre 1899-1901; Moines de notre village, p.251.

[1544] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.28.

[1545] Marie Zwain, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.81-82.

[1546] Frère Boutros Eliane Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.32.

[1547] Père Antonios Hsarat, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14.

[1548] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.21.

[1549] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.20.

[1550] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.20.

[1551] Père Youssef Andari, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.142.

[1552] Père Youssef Andari, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.143.

[1553] Relique du caveau de Saint Charbel, p.219.

[1554] Père Youssef Andari, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.143.

[1555] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.16.

[1556] Gerges Sassine, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.95-96.

[1557] Frère Francis Qartaba, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.104.

[1558] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1559] Iid Nakad, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.117.

[1560] Relique du caveau de Saint Charbel, p.192-195.

[1561] Relique du caveau de Saint Charbel, p.195.

[1562] Relique du caveau de Saint Charbel, p.195-196.

[1563] Relique du caveau de Saint Charbel, p.196-197.

[1564] Père Youssef Andari, Positio  d’interdiction d’adoration, p.15.

[1565] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1566] Miladeh Chhadeh, Positio  d’interdiction d’adoration, p.23.

[1567] Boutros Daher, Positio  d’interdiction d’adoration, p.28.

[1568] Wardeh Makhlouf, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.294.

[1569] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12.

[1570] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1571] Père Nehemtallah  Nehmeh, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.222.

[1572] Frère Boutros Eliane Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.32.

[1573] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.39.

[1574] Père Hanania Jaji, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.47.

[1575] Relique du caveau de Saint Charbel, p.197.

[1576] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173-174.

[1577] Père Moubarak Tabet, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.7.

[1578] Relique du caveau de Saint Charbel, p.198.

[1579] Il pratiquait les traitements médicaux sans avoir étudié la médecine.

[1580] Marie Chamouun, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.94.

[1581] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.92-93.

[1582] Marie Chamouun, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.94.

[1583] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.92-93.

[1584] Marie Chamouun, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.94.

[1585] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p. 93.

[1586] Marie Chamouun, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.94.

[1587] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p. 93.

[1588] Marie Chamouun, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.94.

[1589] Père Louis Wehbeh, Les moines au Liban, p.78.

[1590] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.4.

[1591] Boutros Daher, Positio  d’interdiction d’adoration, p.28.

[1592] Relique du caveau de Saint Charbel, p.129.

[1593] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.4.

[1594] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.173.

[1595] Positio  d’interdiction d’adoration, p.33.

[1596] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.98-99.

[1597] Hawchab, Cause de la sainteté de Charbel, 1955,1926, p.184-185.

[1598] Hawchab, Cause de la sainteté de Charbel, 1955,1926, p.185.

[1599] Père Francis Sibrini, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.28.

[1600] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1601] Gerges Sassin, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.97.

[1602] Il pronocé ses vœux en 1898, mort en 1932, Moines de notre village, p.187.

[1603] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1604] Père Élias Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.93; et Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.175-177.

[1605] Prononça ses voeux en 1865; décédé en 1914, Moines de notre village, p.40-41.

[1606] Père Antonios Alwan, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.130.

[1607] Chebli Chebli, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.199.

[1608] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.14-15.

[1609] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1610] La chassie causée par l'ophtalmie.

[1611] Youssef Nassif, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.68-69.

[1612] Moussa Moussa, Positio  d’interdiction d’adoration, p.70.

[1613] Le locuteur est le Frère Boutros Jawad de Mechmech.

[1614] Positio  d’interdiction d’adoration, p.10.

[1615] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.54.

[1616] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.41-42.

[1617] Iid Nakad, Positio  d’interdiction d’adoration, p.117.

[1618] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1619] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1620] Père Nehemtallah Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.79.

[1621] Père Francis Sibrini, Positio  d’interdiction d’adoration, p.27.

[1622] Gerges Sassine, Positio  d’interdiction d’adoration, p.10.

[1623] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.6.

[1624] Frère Boutros Maïfouq, Positio  d’interdiction d’adoration, p.35.

[1625] les pères: Galliador, Galalin et Francis Maria, chargés d'une visite apostolique dans notre Ordre.

[1626] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1627] Frère Boutros Eliane Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.32.

[1628] Frère Boutros Eliane Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.32.

[1629] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1630] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1631] Saba Ouwaïni, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.12

[1632] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.5.

[1633] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.5.

[1634] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio  d’interdiction d’adoration, p.38-39.

[1635] Père Antonios Hsarat, Positio  d’interdiction d’adoration, p.14.

[1636] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.5.

[1637] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.5-6.

[1638] À compter du décès de Charbel en 1898 jusqu'en 1926, date du témoignage du médecin Chokrallah.

[1639] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.7.

[1640] Georges Chokrallah, Positio  d’interdiction d’adoration, p.7.

[1641] Père Youssef  Ehmej, Positio  d’interdiction d’adoration, p.25.

[1642] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.81.

[1643] Père Youssef  Ehmej, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.54.

[1644] Ermite d'Annaya, p.28.

[1645] Examen du médecin, Positio  d’interdiction d’adoration, p.19.

[1646] Père Youssef  Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.82.

[1647] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.54.

[1648] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.54.

[1649] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.54-55.

[1650] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.37.

[1651] Chez le supérieur et le Père Mansour Awad, pour les informer de l'événement, vu que l'ouverture du tombeau s'est fait sans autorisation... ce qui pourrait se répercuter négativement sur la cause de la sainteté de Saint Charbel.

[1652] Crime qui a ranimé sa victime, Mr. Sleiman Youssef Ibrahim, revue Charbel - Rafka - Nehemtallah, nº279, année 2003, p.16-23.

[1653] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.54., p.99.

[1654] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.55.

[1655] Frère Boutros Jawad Mechmech, Positio de la sainteté de Charbel, 1926, p.37.

[1656] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.55.

[1657] Père Élias Ehmej, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.174.

[1658] Père Youssef Hasrouni, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.119.

[1659] Père Antonios Aaloune, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.248-249.

[1660] Père Antonios Chebli, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.142.

[1661] Le premier ministre Riad Beik Solh: "Le père Charbel est pour tout le Liban et pour tous les confessions libanaises, non pas pour les Maronites seulement".

[1662] Père Boutros Damien Mechmech, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.100.

[1663] Frère Nouhra Eddeh, Positio  de la photo de Saint Charbel, p. 5-6.

[1664] Youssef Tannous, musée de la maison de Saint Charbel, Bqaakafra.

[1665] Cf. Positio de la photo de Saint Charbel.

[1666] Elle témoigna devant nous, début Février 2007.

[1667] Voie de la Sainteté, 1957, p.664-665.

[1668] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.58-59.

[1669] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.59.

[1670] Abbé Jean Andari, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.61-62.

[1671] Père Antonios Nehmeh, Cause de la sainteté de Charbel, 1955, p.224.

[1672] Père Vaillaume, d'après Ivre en Dieu, p.38.

 
 

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