Youssef Antoun Makhlouf est né à
beqaakafra (Liban Nord) en 1828. Sa formation chrétienne et
l’exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère
de Saint Antoine Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la
prière et à la vie monastique.
En 1851, il quitta ses parents et son
village pour se diriger vers le monatère Notre Dame de Mayfouq
pour sa première année de noviciat.
Dirigé ensuite vers le monastère Saint
Maroun d’Annaya, il s’engagea dans l’Ordre Libanais Maronite,
choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe
siècle. Il y prononça ses voeux solennels le 1er Novembre 1853
puis poursuit ses etudes théologiques au monatère Saint
Cyprien de Kfifane, Batroun.
If fut ordonné prêtre à Bkérké, siège
patriarchal maronite, le 23 Juillet 1859.
Il vécut au monastère Saint Maroun
d’Annaya Durant seize ans après lesquels il se retire
définitivement dans l’ermitage SS Pierre et Paul du dit
monastère. Il en sortait rarement, continuellement en prière,
modèle exemplaire d’ascèse et de sainteté. Il vécut 23 ans à
l’ermitage et y mourut le 24 Décembre 1898 la veillée de Noêl.
Il fut enterré au cimetière d’Annaya.
Quelques mois après la mort de Père
Charbel, des lumières éblouissantes apparaissaient autour de
son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et
du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de
pélerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors
bien des guérisons physiques et des grâces
spirituelles.
En 1925, s’ouvrit le procès de sa
canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert
en présence d’un comité officiel et de médecins qui ont
procédé à la verification de l’intégrité du
corps.
Dès l’ouverture du tombeau, les
guérisons de toutes sortes se vent multipliées d’une manière
subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les
pélerins de toutes confessions venaient implorer le “Saint”
Charbel.
Bientôt, les miracles dépassaient les
frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages
conservés dans les archives d’Annaya restent les meilleurs
témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène
exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions
et d’une grande revification des vertus dans les coeurs des
fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d’attraction
qui attirait vers lui les gens de tout âge et de toute classe,
rassemblés devant le “Saint” sans distinction de religion ni
de condition. Ils sont tous là, fils de
Dieu.
Charbel, Bienheureux et
Saint.
En 1954, le Pape Pie XII signa la
décision du procés de la Béatification de l’ermite Charbel
Makhlouf.
Le 5 Décembre 1965, le Pape Paul VI
présidait la cérémonie de la Béatification, durant la clôture
du Concile Oecuménique Vatican II.
En 1976, le Pape Paul VI signa la
décision du Bienheureux Charbel, proclamée dans une cérémonie
mondiale le 9 Octobre 1977.
Parmi les nombreux miracles attribués à
l’intercession de l’homme de Dieu, l’Eglise en retint deux
pour la Béatification et un troisième pour la
Canonisation.
Soeur Marie Abel Qamari, de la
Congrégation des Saints Coeurs, opérée à deux reprises d’un
ulcère très grave, supporta durant 14 ans des douleurs
indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 Juillet
1950.
Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait
perdu en 1937 l’usage d’un oeil. Conseillé de l’enlever
pour sauver le second, il pria le Père Charbel pour son
intercession et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya
en 1950.
Miriam Aouad, de Hammana, avait le
cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité
de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, guérit par
son intercession. |