Notice historique sur le monastère Saints
Cyprien et Justine, Kfifane
L’histoire de ce monastère
remonte, en ce qui concerne son ancien bâtiment, à une époque
antérieure au VIIe siècle ap. J.-C. Il est mentionné dans une
note historique de l’année 717. Il a été dédié aux deux
martyrs Cyprien et Justine, lorsqu’il a été transformé en
siège patriarcal du temps du patriarche maronite Daniel de
Chamat, en 1230.
L’Ordre Libanais Maronite l’a
reçu en 1766. Son premier supérieur fut désigné en
1775.
Il a été désigné comme séminaire
monastique supérieur pour l’enseignement de la philosophie, de
la théologie, des lettres et du droit, de 1808 à 1874. De
nombreux prêtres ont été parmi ses anciens. Parmi les plus
célèbres : le père Nimatullah Kassab Al-Hardini, le père
Charbel Makhlouf (saint Charbel), le père Emmanuel Gemayel et
le père Nimatullah al-Kafri… On y reprit l’enseignement en
1891.
En 1897, les Supérieurs ont associé à
ce séminaire, un autre à régime d’étudiants internes et
externes.
En 1899, le monastère de Kfifane est
transformé en un monastère pour le noviciat, jusqu’à l’année
1950.
Il a été de nouveau désigné comme
centre de noviciat, en 1977 et jusqu’à nos jours.
Ce monastère renferme actuellement la
tombe du Bienheureux P. Nimatullah Kassab Al-Hardini et la
dépouille du juste, Frère Estephan Nehmé.
Notice sur la vie du Bienheureux
Nimatullah Kassab Al-Hardini
Youssef Kassab est né à
Hardine (Caza de Batroun) en 1808. Son père est Gergès Kassab,
sa mère Mariam Raad.
Il entra à l’école du
monastère Saint-Antoine, Houb, dépendant de l’Ordre Libanais
Maronite, et y resta de 1816 à 1822.
Il entra au monastère
Saint-Antoine, Kozhaya, comme novice, en novembre 1828, et
prit le nom de frère Nimatullah. Là, il apprit aussi l’art de
la reliure des livres.
Il prononça ses vœux solennels le 14
novembre 1830.
Après avoir achevé ses études
théologiques, il fut ordonné prêtre au monastère de Kfifane,
le 25 décembre 1833, par l’imposition des mains de l’évêque
Semaan Zouein.
La charge d’Assistant Général de
l’Ordre Libanais Maronite lui a été confiée à trois
reprises : 1845–1848, 1850–1853, 1856–1858.
Il continua à pratiquer
l’art de la reliure des livres, même au cours de sa charge
d’Assistant Général.
Il pratiqua l’enseignement dans les
écoles de l’Ordre Libanais Maronite, surtout au monastère de
Kfifane.
Le
frère Charbel Makhlouf (saint Charbel) fut parmi ses élèves de
1853 à 1858.
Il décéda au monastère
Saints Cyprien et Justine, Kfifane, le 14 décembre 1858, à la
suite d’une maladie grave qui l’atteignit.
Sa dépouille fut déplacée saine, en
1862, à une cellule à l’Est du monastère de Kfifane, sous
l’effet de l’insistance des nombreux visiteurs et à l’ordre du
Patriarche Paul Massaad.
Après le déplacement de la
dépouille et l’apposition des scellés, on présente la cause de
béatification au Saint-Siège à Rome, le 4 mai 1926.
Il a
été déclaré vénérable le 7 septembre 1989.
A l’ordre de sa Béatitude
le Patriarche Mar Nasrallah Pierre SFEIR, on découvrit sa
dépouille qui fut transférée dans un nouveau cercueil le 18
mai 1996.
Par son intercession, plusieurs
guérisons ont été accomplies : un aveugle, un
paralytique, la résurrection d’un bébé mort, la guérison d’un
enfant, la guérison d’une maladie nerveuse, la guérison d’une
maladie de cancer .
Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II a
célébré sa béatification à la Basilique Saint-Pierre, au
Vatican, le Dimanche 10 mai 1998.
Et Sa Sanctification Dimanche, le 16 Mai 2004, au
Vatican.
Fête à l’Église Maronite : le 14
décembre.
Extrait de ses
paroles :
« Le moine dans son
monastère est un roi dans son palais ; son état est son
Ordre ; ses soldats sont ses frères ; sa gloire est
sa vertu et sa sainteté ; sa couronne est l’amour de Dieu
et de son Ordre ; son sceptre, sa chasteté et sa
pureté ; son arme, sa pauvreté, son obéissance et sa
prière ; sa pourpre, son humilité et sa
douceur ».
« L’intelligent est celui qui
sauve son âme ». |